Comme à Sotchi il y a quelques semaines, les Québécois ont remporté deux médailles autant chez les femmes que chez les hommes à l'épreuve des bosses en ski acrobatique, samedi.

Cette fois, c'est au Japon qu'ils se sont illustrés, dans le cadre de la Coupe du monde d'Inawashiro.

Encore une fois, la Montréalaise Justine Dufour-Lapointe a été la meilleure chez les femmes, mais a toutefois été accompagnée sur le podium de l'aînée de la famille, Maxime, qui a terminé troisième.

«J'étais très fatiguée et j'ai eu certaines difficultés à l'entraînement, a dit Justine. La partie supérieure du parcours est très technique. Il y a de la neige molle et de grosses bosses, et les réceptions sont abruptes, donc très rapides. Mais quand j'ai vu la foule, qui est légendaire au Japon, ça m'a fait sourire. Ça m'a donné l'énergie dont j'avais besoin, ça m'a fait réaliser que je n'étais pas venue jusqu'ici pour rien! Ça m'a aidée à me concentrer et m'a permis d'exécuter une excellente descente.»

Chloé Dufour-Lapointe, médaillée d'argent aux Jeux de Sotchi, a chuté à son premier saut en qualification et ne s'est pas classée parmi les neuf premières, pas plus qu'Audrey Robichaud.

C'est l'Américaine Heather McPhie qui a pris le deuxième rang.

Chez les hommes, Marc-Antoine Gagnon de Terrebonne a fini deuxième derrière l'Américain Wilson Bradley, tout juste devant ses compatriotes Mikaël Kingsbury, de Deux-Montagnes, et Alexandre Bilodeau, de Rosemère.

Gagnon, quatrième à Sotchi, a ainsi obtenu son meilleur résultat en carrière en Coupe du monde.

«Je savais que tous les athlètes avant moi avaient exécuté une excellente descente, a dit Gagnon. Pour accéder au podium, je devais donc exécuter quelque chose de gros. Pour réussir mon «Cork 1080', je me suis dit que je devais contrôler ma vitesse, réussir mon envol, sauter avec beaucoup d'amplitude et vraiment bien exécuter la manoeuvre. Ce n'était pas parfait, mais considérant le niveau de difficulté du parcours, je pense que j'ai de quoi être satisfait.»

Kingsbury, médaillé d'argent à Sotchi, s'était qualifié premier pour la super finale, mais s'est finalement retrouvé avec le bronze.

«C'est un parcours difficile et très abrupt, a mentionné Kingsbury. J'ai vraiment tout donné lors de mon 1080 sur le saut du bas et j'ai quelque peu été débalancé lors de la réception, atterrissant sur une seule jambe. Des erreurs peuvent parfois arriver.»

Bilodeau, double médaillé d'or olympique, s'est qualifié deuxième pour les finales, mais une erreur lors du saut du bas l'a relégué en quatrième place.

Simon Pouliot-Cavanagh et Philippe Marquis ont pris respectivement le sixième et neuvième rang de l'épreuve remportée par l'Américain Wilson Bradley.