À un an des Jeux olympiques, les skieurs acrobatiques canadiens sont à Sotchi cette semaine pour une manche de la Coupe du monde qui revêt une importance toute particulière. L'épreuve-test est en effet l'une des deux compétitions prioritaires choisies par l'Association canadienne dans son processus accéléré de sélection olympique - l'autre étant les Championnats du monde du mois prochain, en Norvège.

Plusieurs athlètes pourraient assurer leur sélection dès cette semaine, d'autres pourraient s'en approcher. Depuis dimanche, les skieurs peuvent constater les changements dans la ville russe en un an (ils y avaient pris part à une compétition à la même époque l'an dernier) et à quel point sa météo est changeante...

Si plusieurs ont profité du temps doux pour se baigner dans la mer Noire, d'autres en ont été quittes pour une visite blanche - les spécialistes du slopestyle ont en effet vu leurs épreuves annulées en raison du manque de neige. Les bosseurs ont été plus chanceux.

«Ce sont des conditions printanières, mais je suis agréablement surprise, a noté Justine Dufour-Lapointe, hier, en entrevue. C'est granuleux, comme du gros sel, mais ce sont des conditions auxquelles nous sommes habituées. Avec l'éclairage, le lieu de compétition est très beau. Et on voit à Sotchi que les Jeux approchent. Il y a encore beaucoup de chantiers, mais de nombreux bâtiments sont prêts. Ce sera vraiment impressionnant l'année prochaine.»

Meneuse de la Coupe du monde, Justine Dufour-Lapointe est pratiquement assurée d'aller aux Jeux. «Je n'y pense pas trop, a-t-elle confié. J'ai l'impression d'être plus constante cette saison et cela me met beaucoup en confiance. Ça va bien jusqu'ici cette saison et j'ai hâte d'être aux prochaines grandes compétitions.»

Chez les hommes, Mikaël Kingsbury et Alexandre Bilodeau ont eux aussi pratiquement leurs billets en poche pour les Jeux. Le premier n'a qu'à obtenir un top 16 à Sotchi ou aux Mondiaux, alors que le second a besoin d'un podium dans une des deux épreuves. La lutte sera toutefois encore vive entre les deux meneurs de l'équipe canadienne, mais aussi entre les autres skieurs de l'équipe.

Avec pas moins de 7 athlètes québécois parmi les 16 premiers de la Coupe du monde, la sélection olympique (4 bosseurs au maximum) sera nécessairement cruelle pour plusieurs d'entre eux. Actuellement, le mieux placé est Marc-Antoine Gagnon, cinquième du classement et très régulier.

«C'est la première fois que je tente d'aller aux Jeux et je compose plutôt bien avec la pression, a-t-il dit hier en entrevue. J'ai participé à chacune des finales cette saison, mais j'aimerais faire encore un peu mieux afin de grimper sur le podium.»

Marc-Antoine - justement l'un de ceux qui se sont baignés plus tôt cette semaine - était encore au sommet des installations de Rosa Kuthor quand nous lui avons parlé. «L'année dernière, il y avait beaucoup de neige, alors qu'il n'y en a pratiquement pas cette année. Avec le temps doux, la piste est très molle. Ce n'est pas trop grave dans les bosses, mais plus compliqué dans les sauts...»

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LE PROGRAMME DES COMPÉTITIONS

> Demain: bosses

> Samedi: demi-lune

> Dimanche: sauts

> Mardi: skicross