L'équipe nationale de ski acrobatique en bosses et en sauts était à Sotchi, ce week-end, pour prendre part à une épreuve test de la Coupe Europa. Au-delà des résultats, la priorité était évidemment de découvrir les sites des compétitions olympiques sur le mont Rosa Khutor.

«La montagne est très belle, a souligné Mikaël Kingsbury. Les installations pour le ski acrobatique sont déjà prêtes et nous avons pu y skier pendant cinq jours. La piste de bosses n'est ni trop difficile, ni trop facile. Elle ressemble un peu à celle de Cypress Mountain, près de Vancouver, où avaient eu lieu les compétitions des Jeux de 2010.

«La difficulté vient plutôt de la météo, a poursuivi le Québécois, déjà assuré de remporter la Coupe du monde cette saison. Depuis notre arrivée, nous avons eu des conditions différentes tous les jours et elles évoluaient même en cours de journée... Aujourd'hui (lundi), pour la compétition, c'était très difficile ce matin en qualifications. Heureusement, j'ai sorti une grosse "run" en finale et j'ai gagné.»

Kingsbury a devancé les frères Sergei et Andrei Volkov, de Russie, et son compatriote Marc-Antoine Gagnon. Philippe Marquis a pris le 15e rang, tandis qu'Alexandre Bilodeau, malade depuis son arrivée en Russie, n'a pas pris le départ.

Du côté féminin, les Canadiennes n'ont pas pris part à la compétition, mais elles ont pu participer à toutes les séances d'entraînement.

Rochon: «C'est magnifique»

En sauts, Olivier Rochon n'a pris aucun risque inutile et s'est contenté, dimanche, de la huitième place d'une compétition dominée par les skieurs chinois. Lui aussi a été impressionné par le site. «C'est magnifique ici, a-t-il souligné. La montagne est énorme. J'en ai même profité pour louer des skis cette semaine et j'ai probablement eu ma meilleure journée de poudreuse à vie!

«C'est très stimulant d'être ici, avec toute l'équipe. Ça donne évidemment hâte de revenir, dans deux ans...»

Son coéquipier Jean-Christophe André, 11e, a aussi été impressionné. «C'est super d'avoir eu la chance de voir le site, l'organisation, l'environnement... Tout est très, très beau. Lors de la compétition, il n'y avait qu'une centaine de personnes au bas du parcours, mais c'était facile d'y imaginer les milliers de spectateurs de la foule olympique.»

L'équipe canadienne était déjà venue à Sotchi l'an dernier, mais les sites de compétition n'étaient pas encore complétés. «Nous avions pu voir la ville un peu plus, a noté Mikaël Kingsbury. On voit que les choses ont beaucoup changé en un an. Les travaux ont débuté au village olympique, les sites de compétition progressent un peu partout.

«C'est évident que nous aurons un avantage dans deux ans quand nous reviendrons ici pour les compétitions olympiques. Nous ne serons pas dépaysés, aussi bien par les lieux que par la météo.»

Le directeur de l'Association canadienne, Peter Judge, a expliqué : «Notre plan stratégique prévoit que nous offrions aux athlètes toutes les occasions possibles de se familiariser avec les environnements physiques et sociaux des sites des compétitions d'envergure à venir.

«La semaine a été très éprouvante du point de vue météo, ce qui est excellent pour nous. C'était comme combiner les pires scénarios météo de Nagano (Japon) et de Cypress (Vancouver) tout en un. On a eu droit à du soleil, du brouillard, et de la neige lourde et mouillée. Bref une excellente expérience d'apprentissage pour notre équipe.»