Cette fois-ci, Maxence Parrot n'a pas pris de risques. Il s'est assuré de pulvériser la compétition.

Parrot a aisément remporté la médaille d'or à l'épreuve de la Coupe du monde de big air, samedi soir, signant du même coup sa deuxième victoire en trois ans à l'Îlot Fleurie de Québec.

L'an dernier, le Saskatchewanais Mark McMorris l'avait surpris en finale et s'était sauvé avec la victoire. McMorris était absent ce week-end, tout comme de nombreuses têtes d'affiche de la discipline, mais Parrot a tout de même dû avoir à l'oeil la jeune sensation suisse Jonas Boesiger.

Parrot a réussi les trois sauts les mieux notés de la soirée - son pire à égalité avec le meilleur de Boesiger à 94,50 points -, en route vers une impressionnante récolte de 195,25 points. Boesiger a terminé deuxième à 182,25 points, devant Antoine Truchon, de Sainte-Adèle, à 168,00.

«Je suis super content de mes trois descentes; j'ai marqué dans les 90 à chaque fois, a souligné Parrot. Ça ne pouvait pas mieux finir. Une victoire en fin de saison, c'est toujours bon.»

Le planchiste étoile âgé de 23 ans était pratiquement assuré de grimper sur la plus haute marche du podium après son deuxième saut, mais malgré cela, il a tenu à conclure l'épreuve sur un feu d'artifice - son «switch backside 1260 melon» qui lui a valu 98,50 points.

«Je savais que Jonas (Boesiger) pouvait me déloger, donc puisque je n'étais pas le dernier à m'élancer en finale, je ne voulais pas prendre de chance en faisant un petit saut et risquer qu'il me dépasse», a expliqué le champion en titre de big air aux X Games et vice-champion olympique en slopestyle.

«J'y suis allé le tout pour le tout, et ç'a marché», a-t-il résumé, tout sourire.

Pour Truchon, cependant, l'identité du vainqueur ne faisait aucun doute.

«Personnellement, il m'en manquait un petit peu, mais en même temps, pour être honnête avec vous, mon argent était sur Maxence. Il a tout dominé», a confié Truchon après l'épreuve.

L'autre représentant de l'unifolié, Francis Jobin, de Lac-Beauport, s'est contenté du neuvième rang parmi les 10 participants à la finale.

Blouin passe sur la fesse

Chez les dames, Laurie Blouin a dû s'avouer vaincue devant l'Américaine Julia Marino.

La vice-championne olympique en slopestyle s'est assuré la deuxième place sur le podium en vertu d'un pointage cumulatif de 148,00 points, loin derrière Marino et ses 168,50 points. La Belge Loranne Smans a terminé troisième avec 137,75 points.

«J'aurais préféré avoir l'or, mais je suis sur le podium, devant ma famille et mes amis», a évoqué la planchiste de Stoneham.

Blouin était toutefois consciente après avoir raté l'atterrissage de son premier saut qu'elle se retrouverait devant un choix crève-coeur, à sa troisième et dernière tentative.

«Vers la fin, j'ai dû être stratégique, a mentionné Blouin, toujours ennuyée par une blessure au muscle fessier. J'aurais voulu essayer mon «double underflip', mais j'ai décidé d'y aller un peu plus «safe» et de sécuriser la deuxième place.

«On peut dire que cette fois-ci j'ai passé sur la fesse; l'expression prend tout son sens», a-t-elle lancé, en riant.

De son côté, la Québécoise âgée de 17 ans Marguerite Sweeney, de Saint-Basile-de-Portneuf, a fini en cinquième place sur six compétitrices à sa première finale sur la scène internationale en carrière.

«J'ai réussi les atterrissages de mes trois sauts, en plus d'avoir réalisé deux prises de planche (grab). Je n'ai jamais fait ça de toute ma vie!», s'est exclamée la pétillante jeune femme.

Il s'agissait de la dernière étape de la Coupe du monde de big air cette saison.