L'Américaine Mikaela Shiffrin a survolé dimanche le slalom de Killington à domicile, son 32e succès en Coupe du monde de ski alpin, le 26e dans la discipline dont elle est la reine depuis cinq saisons.

En 1 min 40,91 s, Shiffrin a devancé la Slovaque Petra Vlhova, qui l'avait battue à Aspen en mars puis à Levi il y a deux semaines, et l'Autrichienne Bernadette Schild respectivement de 1,64 s et 2,67 s.

Détentrice du gros globe de cristal, Shiffrin, 22 ans, a dominé les deux manches sur une neige dure.

C'est aussi sa première victoire cette saison après deux places de deuxième, à Levi donc et samedi à Killington en géant, derrière l'Allemande Viktoria Rebensburg.

Au classement général, Shiffrin compte désormais 105 points d'avance sur Rebensburg, qui aura l'avantage du terrain le week-end prochain avec deux descentes et un super G programmés à Lake Louise.

Saint-Germain se rapproche de Pyeongchang

La skieuse québécoise Laurence Saint-Germain n'a pas encore son billet pour les Jeux olympiques de Pyeongchang, mais elle se rapproche d'un séjour en Corée du Sud en février.

Saint-Germain, de Saint-Ferréol-les-Neiges, a terminé en 14e place. Elle avait terminé en 17e position il y a deux semaines, à Levi, en Finlande.

Dimanche, Saint-Germain est passé du 28e au 14e rang lors de la deuxième manche. Elle a signé un temps combiné d'une minute et 45,10 secondes (1 min 45,10 s).

«Je suis super contente! J'ai tout donné, a-t-elle raconté au bas de la pente. La section du bas a aussi été vraiment bonne, j'ai pu gagner du temps. J'ai attaqué, je me suis laissée aller.

«Après Levi, j'ai encore eu une bonne journée. Si je peux faire deux bonnes descentes comme ma deuxième cette fois-ci, je sais que je peux être bien classée.»

Âgée de 23 ans, Saint-Germain aura besoin de deux top 12 ou d'un top 7 pour se qualifier au sein de l'équipe canadienne qui ira aux Jeux olympiques en février prochain. Elle pourrait aussi obtenir une place en étant une des quatre meilleures Canadiennes en slalom.

De l'Université du Vermont à la Corée?

Saint-Germain a connu un parcours atypique, elle qui avait été exclue de l'équipe de développement du Canada en raison de mauvais résultats en 2013 et 2014. Elle s'est donc tournée vers l'Université du Vermont pour poursuivre son développement, tout en préparant son après-carrière de skieuse.

«La montagne est proche de l'école et ça demeure pas trop loin de chez moi, a raconté Saint-Germain. Vers la fin de la saison, j'ai eu mes meilleurs résultats et je me suis requalifiée sur l'équipe nationale. Je ne voulais pas arrêter l'école non plus. La skieuse canadienne Elli Terwiel m'a suggérée de faire les deux comme elle et je ne le regrette pas.»

Saint-Germain a porté les couleurs des Catamounts pendant trois saisons avant de se retirer du programme pour se concentrer sur son année olympique cet hiver. Elle poursuit toutefois ses études en sciences informatiques par correspondance à l'Université Athabasca, en Alberta.

«Ça fait du bien des fois de s'échapper un peu du ski et de travailler sur mes études. Je n'ai pas autant d'échéances. J'ai six mois pour faire mon cour et je prends mon temps. Au moins, j'aurai continué à progresser quand je retournerai sur les bancs d'école.»

Marie-Michèle Gagnon, de Lac-Etchemin, était la seule autre Canadienne à participer à la deuxième descente, dimanche. Elle a toutefois été incapable de compléter le parcours.

«C'est un classique en slalom. Je me suis étirée pour atteindre le poteau et je l'ai reçu en plein visage. J'étais ensuite en retard pour le virage suivant», a raconté Gagnon, qui n'était pas trop abattue.