Le sextuple champion olympique Ryan Lochte a déclaré samedi assumer «l'entière responsabilité» de la vraie-fausse agression inventée de toute pièce avec trois autres nageurs américains aux Jeux olympiques de Rio, regrettant de s'être montré «immature».

Lochte et ses coéquipiers Gunnar Bentz, Jack Conger et James Feigen avaient prétendu avoir été braqués par de faux policiers dimanche 14 août à l'aube, alors qu'ils rentraient en taxi au village olympique après une longue nuit arrosée au Club France, dans un quartier huppé de Rio.

En réalité, ils ont été filmés dans une station-service où ils sont accusés d'avoir uriné sur les murs et vandalisé les toilettes, avant de se quereller avec le vigile.

«J'ai omis certaines choses et j'ai exagéré certaines parties de l'histoire», a reconnu Lochte dans une interview donnée à NBC.

«C'est pourquoi j'assume l'entière responsabilité de tout cela. J'ai exagéré cette histoire et si je ne l'avais pas fait, on ne serait pas dans ce pétrin», a expliqué Lochte, champion olympique au relais 4x200 m libre à Rio, le 6e titre aux Jeux de sa carrière.

Interrogé sur son prompt retour aux États-Unis alors que ses partenaires d'infortune étaient toujours au Brésil et interrogés par la police, le nageur de Daytona a répondu: «j'ai laissé tomber mon équipe».

«J'avais envie d'être là, je ne veux pas qu'ils croient que je me suis enfui, et que je les ai laissés dans le pétrin, parce qu'ils sont mes coéquipiers», a-t-il affirmé.

Dans une autre interview à la chaine brésilienne Globo TV, Lochte a réitéré ses regrets. «Je suis désolé, ça ne se reproduira plus», a-t-il regretté. «C'est de ma faute, j'ai été immature».

Lochte avait déjà présenté vendredi ses excuses sur Twitter «pour ne pas avoir fait plus attention et ne pas avoir été plus franc dans la manière dont j'ai raconté les événements».

Le Comité international olympique (CIO) a ouvert une enquête disciplinaire.

Lochte était reparti très vite aux États-Unis. Deux nageurs avaient été débarqués sans ménagement de leur avion à Rio avant d'être relâchés rapidement.

Le quatrième, Feigen, a pour sa part accepté une transaction pénale, moyennant le versement d'une amende de 35 000 réais (près de 11 000 dollars) à une institution caritative.

Le nageur a été la cible de vives moqueries aux États-Unis et dans le monde sur les réseaux sociaux, devenant le symbole d'une certaine forme d'arrogance américaine.