Ryan Lochte et trois autres nageurs américains disent avoir été braqués à l'aide d'une arme à feu par des faux policiers dimanche à l'aube à Rio de Janeiro.

De retour d'une fête au Club France, dans la zone sud huppée de Rio - où les athlètes français célèbrent leurs médailles -, Lochte, Gunnar Bentz, Jack Conger et Jimmy Feigen ont raconté à NBC que leur taxi a été stoppé par des faux policiers.

«Le type a sorti son arme, l'a enclenchée, l'a braquée sur mon front et a dit «baisse-toi»», a relaté le sextuple champion olympique.

«J'ai levé les mains, je me disais «peu importe». Il a pris notre argent, mon porte-feuille. Il a laissé mon téléphone, mon accréditation (pour les JO)».

L'incident avait déclenché une certaine confusion plus tôt dans la journée, le Comité international olympique (CIO) ayant dans un premier temps démenti l'information, assurant avoir consulté l'équipe américaine.

Mais le porte-parole du Comité olympique des États-Unis (USOC), Patrick Sandusky, avait ensuite confirmé l'agression.

«Ils ont quitté le Club France samedi à l'aube à bord d'un taxi en direction du Village olympique. Ils ont été stoppés par des individus armés se faisant passer pour des officiers de police qui leur ont demandé de leur remettre de l'argent et d'autres effets personnels», a déclaré le porte-parole américain dans un bref communiqué.

«Les quatre athlètes sont sains et saufs et collaborent avec les autorités» brésiliennes, a-t-il précisé.

Interrogée par l'AFP, la police de Rio avait indiqué plus tôt ne pas avoir été informée de cette agression évoquée par certains médias anglo-saxons. Elle a précisé avoir «consulté le consulat américain à Rio qui lui a répondu qu'il n'avait pas non plus été informé».

Après cette confusion, la police civile a souligné «l'importance de dénoncer immédiatement tout crime dans n'importe quel commissariat».