Quelque 45 chefs d'État assisteront à la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques  de Rio, vendredi, bien moins que les 80 présents à celle de Pékin-2008 et les 70 de celle de Londres-2012.

Plusieurs facteurs semblent avoir joué: des problèmes d'agenda, la distance qui oblige à deux ou trois jours de voyage pour les dirigeants venant d'autres continents et le contexte politique chahuté du pays organisateur, avec la présidente Dilma Rousseff sur le point d'être probablement destituée.

«Les chefs d'État et les populations des autres pays ne s'intéressent pas beaucoup au Brésil, car c'est un pays en déclin, qui doit résoudre ses problèmes», a expliqué à l'AFP Amado Cervo, professeur d'histoire à l'université de Brasilia.

Les autorités brésiliennes n'ont communiqué ni les invités ayant confirmé leur présence ni leur nombre final par «raisons de sécurité», a précisé un conseiller du gouvernement à l'AFP.

Le chiffre de 45 chefs d'État présents à la cérémonie a été donné par le ministre des Affaires étrangères José Serra fin juillet, mais la question n'a plus été évoquée officiellement depuis.

«Nous avons une instabilité politique très grande dans ce processus de destitution de Mme Rousseff, et cela donne une image politique de grande insécurité, négative», selon M. Cervo.

Les Jeux de Pékin, il y a huit ans, avaient marqué un record en termes de participation de chefs d'État, parmi lesquels les dirigeants américain George W. Bush et français Nicolas Sarkozy, ainsi que le premier ministre russe Vladimir Poutine.

Vendredi, les dirigeants ayant fait le déplacement verront défiler quelque 10 500 athlètes dans le mythique stade Maracana, entouré d'un important dispositif de sécurité, avec 85 000 militaires et policiers mobilisés pour l'ensemble des Jeux, à Rio et les villes accueillant les matches de football.

François Hollande, déjà arrivé à Rio, le président argentin Mauricio Macri, son homologue paraguayen Horacio Cartes ainsi que le premier ministre italien Matteo Renzi faisaient partie des noms communiqués par le ministre Serra.

Selon une liste officieuse transmise par un conseiller du gouvernement, le secrétaire d'État américain John Kerry, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, les rois des Pays-Bas et de Belgique, Willem-Alexander et Philippe, ainsi que le prince Albert II de Monaco seront également présents.

Ils seront reçus par le président par intérim, Michel Temer, peu avant l'ouverture officielle des Jeux, lors d'un bref cocktail qui réunira 1500 invités.