Le sextuple champion olympique russe de patinage de vitesse sur courte piste Viktor Ahn ne participera pas aux JO de PyeongChang en raison de son implication dans le scandale de dopage d'État, révélé par le rapport McLaren, a annoncé lundi l'agence TASS.

Ahn, d'origine sud-coréenne et naturalisé avant les Jeux olympiques de Sotchi où il avait gagné trois médailles d'or, avait émis le souhait de concourir à PyeongChang sous drapeau neutre après la décision du Comité international olympique (CIO) de bannir le comité russe.

Viktor Ahn, 32 ans, est la plus grande star de sa discipline, et l'interdiction prononcée à son égard constitue un énorme coup dur pour le patineur, qui espérait revenir en héros dans son pays d'origine.

Lors d'une «première» carrière, Viktor Ahn, alors de nationalité sud-coréenne, s'appelait en effet Ahn Hyun-soo, et avait remporté trois premières médailles d'or aux JO de Turin en 2006 (1000 m, 15000 m et relais 5000 m), ainsi que le bronze sur 500 m.

Absent des Jeux de Vancouver en 2010 à la suite d'une blessure à un genou qui l'avait empêché de participer pleinement aux qualifications, Ahn, déçu de l'attitude de la fédération sud-coréenne à son égard, avait décidé de se tourner vers la Russie.

Sa crête rouge et son nouveau triplé olympique (500 m, 1000 m, relais 5000 m), ainsi que le bronze sur 1500 m et sa relation chaleureuse affichée avec Vladimir Poutine, en avaient fait un des visages des Jeux de Sotchi.

Le fait que son nom soit cité dans le rapport McLaren et son bannissement des prochains Jeux olympiques de PyeongChang laissent supposer par ailleurs que Ahn pourrait prochainement perdre les titres olympiques conquis en 2014, comme cela a été le cas pour tous les autres athlètes russes impliqués.

Le CIO n'a pas souhaité commenter l'interdiction prononcée à l'encontre de Ahn. L'instance a préféré renvoyer les médias vers sa décision rendue publique vendredi dernier, qui annonçait que 111 athlètes russes avaient pour le moment été interdits de participer aux prochains JO d'hiver, sur les 500 noms présélectionnés par la Russie.