Lindsey Vonn ne pouvait pas bouger ses doigts ou son poignet. Elle voulait être rassurée que tout allait bien se passer, avec raison.

La vedette de ski alpin était inquiète après qu'une chute à l'entraînement l'eut laissée au sol, en douleur, en bordure d'une piste sur une montagne au Colorado, à 15 mois des Jeux olympiques de PyeongChang. Ce n'était qu'une des nombreuses blessures ayant interrompu l'illustre carrière de l'Américaine. Cette nouvelle blessure allait nécessiter une délicate intervention chirurgicale afin d'insérer une plaque et plus d'une douzaine de vis dans son bras droit cassé tout en évitant d'endommager son système nerveux.

«Elle m'a regardé et elle m'a demandé si j'allais pouvoir tout arranger, a mentionné Lindsay Winninger, la thérapeute sportive de longue date de Vonn. J'ai répondu oui, mais à ce moment, je ne savais pas si j'allais pouvoir le faire. C'était difficile dès le premier jour et nous mettions près de huit heures par jour d'efforts sur son bras afin de raviver les nerfs. C'était toute une réadaptation.»

Il y a eu plusieurs grosses réadaptations pour Vonn avec le temps. Ce n'est pas une surprise, étant donné qu'elle passe ses journées à dévaler des pistes glacées à 120 kilomètres à l'heure.

«Tout le monde me demande si j'ai peur après toutes ces chutes. Est-ce que je lève le pied de l'accélérateur? Tu peux essayer de diminuer les risques, mais ça reste un sport dangereux», a-t-elle insisté.

Des commotions cérébrales, des doigts cassés, des ligaments déchirés ou encore une fracture de la cheville. La longue liste comprend aussi une blessure au genou droit qui l'a tenue à l'écart des Jeux de Sotchi, en 2014, et qui l'a empêché de défendre la médaille d'or acquise il y a quatre ans.

«L'attente de huit ans aura été très longue. Évidemment, j'étais très déçue, dévastée et frustrée d'avoir raté les Jeux de Sotchi, a affirmé la skieuse de 33 ans. J'ai attendu ce retour depuis longtemps et je suis prête.»

Alors qu'elle avait les yeux rivés sur les Jeux olympiques d'hiver de 2018, qui s'amorceront en Corée du Sud le 9 février, Vonn a témoigné un souci important qui n'a aucun lien avec le fait de s'assurer qu'elle performe à son plus haut niveau.

Si elle souhaite avoir une occasion d'ajouter une médaille à sa collection, elle doit faire partie des skieuses à prendre le départ.

«Je ne pense pas vraiment à mon niveau, mais plutôt à ma santé. Tant que je suis en santé, je suis confiante et par la suite, je serai en bonne position quand j'arriverai à PyeongChang. Être en santé au mois de février, c'est la seule chose sur laquelle je dois me concentrer», a déclaré Vonn.

Peu importe quel obstacle se trouvera devant elle, Vonn fonce la tête première.

C'est pour cette raison qu'elle participera aux Jeux olympiques dans quelques semaines. Et qu'elle sera de retour sur le circuit de la Coupe du monde l'an prochain.

Peut-être même qu'un jour elle se mesurera aux hommes.

«J'aime aller vite. C'est pourquoi je n'ai pas arrêté de skier. J'ai 33 ans, je me suis blessée plusieurs fois, mais ma passion pour ce sport n'a jamais changé depuis que j'ai commencé à le pratiquer, quand j'avais huit ans, a fait savoir Vonn. Tant que je m'amuse encore et que je n'ai pas besoin de ruban adhésif pour tenir les membres de mon corps, ça me va. Je suis bien en selle.»