La boxe est dans un creux de vague aux États-Unis. Aucun champion digne de ce titre dans la catégorie reine des poids lourds, aucun champion américain «de souche» qui attire les foules et soulève les passions comme un Ali, un Frazier, un Foreman. Les grands combats disputés dans les autres catégories sont présentés à la carte, donc non accessibles à tous. Et on y compte tellement de catégories, de sous-catégories, et d'organismes qui prétendent gérer le véritable championnat du monde, qu'on s'y perd.

Demain, à Las Vegas, Oscar de la Hoya affrontera Manny Pacquaio, considéré par certains comme le meilleur de sa profession, livre pour livre. Pas de titre en jeu, mais on prévoit d'importantes recettes pour ce combat disponible à la carte seulement. Peut-être autant que le combat de la Hoya/Mayweather, qui a généré des revenus bruts de 170 millions.

 

Mais c'est un succès isolé. La boxe ne se porte pas bien pour autant aux Etats-Unis. De la Hoya est le seul à raviver l'intérêt. Lui absent, les recettes n'y sont pas. La seule façon de la relancer serait de présenter sur les chaînes conventionnelles des affrontements opposant les meilleurs aux meilleurs de chaque catégorie. Or, elles refusent de payer le gros prix. de la Hoya a discuté avec NBC, Top Rank avec CBS. En vain.

En revanche, la boxe est en bonne santé au Québec. Elle s'est refait une réputation grâce à Interbox et GYM, qui ont développé de bons jeunes athlètes qui s'amènent maintenant sur la scène internationale. Demain, à Nottingham, Jean Pascal livrera la plus importante bataille de sa jeune carrière en affrontant le héros local, Carl Froch, pour le titre mondial WBC des super-moyens.

Le combat sera présenté en webdiffusion, vers 18h, sur www.radio-canada.ca/boxe, et en différé à la télé, à 22h30. Samedi dernier, 134 000 amateurs ont regardé à 23h le combat de Sébastien Demers. Il y en aura beaucoup plus demain soir.

GYM et Interbox vendent maintenant leur produit grâce à des ententes avec Radio-Canada et TVA, les deux diffuseurs obtenant chaque fois de bons auditoires.

Super Bowl: tout n'est pas vendu

Dans le passé, tout l'espace publicitaire durant le Super Bowl avait trouvé preneur dès le début de septembre. Cette année, crise économique n'aidant pas, NBC avait encore huit minutes à vendre il y a quelques jours, ayant trouvé preneurs pour 59 des 67 messages de 30 secondes disponibles durant le match. À 3 millions chacun. Le Super Bowl perd quelques commanditaires dont GM et FedEx, mais le plus important, Anheuser-Busch, reste et achète 10 périodes de 30 secondes.

La FIFA touchera 3,4 milliards en droits médias sur la prochaine Coupe du monde de soccer disputée en Afrique du Sud en 2010. C'est une augmentation de 30% sur les droits du dernier Mondial tenu en Allemagne, et on prévoit recevoir 3,7 milliards pour ceux de 2014 au Brésil. Plusieurs commanditaires majeurs demeurent associés à la FIFA dont Coca-Cola, McDonald's et Visa. La télédiffusion mondiale se fera sur des chaînes conventionnelles et spécialisées, et sera gratuite dans toute l'Afrique.

Bloc-notes

Ce dimanche, l'émission Découvertes (SRC, 18h30) traitera de commotions cérébrales et de leurs conséquences à long terme. Elles sont de plus en plus fréquentes dans le sport.

Durant la semaine du 17 au 23 novembre, RDS a obtenu 9,2 parts de marché, au troisième rang derrière TVA (23,0) et la SRC (13,7), devant TQS (6,0) et Télé-Québec (3,5).

Il n'y aura pas de match de la NFL sur CTV dimanche en raison du Téléthon des étoiles.

Tous les auditoires du hockey sont en hausse au Canada. Après deux mois, la moyenne à RDS est de 773 000 ("21%), celle de TSN de 496 000 ("21%) et celle de HNIC de 1 348 000 pour le premier match (" 13%) et de 763 000 pour le second ("19%).

Mardi dernier, après le match Canadien/Trashers, l'auditoire de L'antichambre a été de 283 000, son plus élevé jusqu'ici. Le match avait été regardé par 809 000 amateurs, avec un pic à 962 000.