Le scénario était prévisible. Contre un adversaire plus grand et plus expérimenté, le boxeur Simon Kean s'est incliné, lundi soir à Londres, en quarts de finale du tournoi de boxe olympique.

Le super-lourd (91 kg) de Trois-Rivières a livré un combat courageux mais s'est fait déclasser par le Kazakh Ivan Dychko, qui l'a emporté par la marque de 20-6. Kean est maintenant éliminé du tournoi.



On retiendra surtout de son passage à Londres une victoire inattendue contre le Français Tony Yoka en huitièmes de finale. Peu lui auraient prédit cette victoire. Son bilan olympique est donc d'une victoire et une défaite.



«Je suis déçu. Je n'avais pas beaucoup d'expérience contre des gars plus grands que moi, a dit Kean, haut de ses 6'5 en référence aux 6'9 du Kazakh. Mais en même temps, je suis un peu fier de moi quand même. C'est juste que je la voulais, la médaille. Câlique!»



Simon Kean envisage de passer dans les rangs professionnels avant les Jeux de 2016. Mais il n'est pas pressé de faire le saut. Le boxeur de 23 ans veut d'abord disputer quelques tournois internationaux dans les prochaines années.



«Chez les pros, tu ne peux pas perdre. L'histoire de la boxe au Québec est pleine de gars qui passent pro mais qui manquent d'expérience. Ils ont une belle fiche contre des jambons, mais quand ils tombent sur un vrai adversaire, ils perdent, a expliqué Kean. Je ne veux pas faire cette erreur-là.»



L'entraîneur national, Sylvain Gagnon, était fier de son boxeur malgré la défaite. «Dychko a tellement plus d'expérience que Simon, a-t-il commenté. Mais je pense qu'il a beaucoup appris dans ce combat-là.»