Le Canadien Adam van Koeverden a atteint la finale de façon magistrale en kayak monoplace sur 1000 mètres, lundi, aux Jeux de Londres.

L'athlète de 30 ans, d'Oakville, en Ontario, a remporté l'épreuve de qualification ainsi que la demi-finale sous un soleil de plomb à Eton Dorney. Van Koeverden, l'actuel champion du monde de la discipline, a bouclé la demi-finale avec un chrono de trois minutes et 28,209 secondes. Il a toutefois refusé de dire qu'il avait lancé un message à ses adversaires pour la finale.

«Ça n'a pas d'importance, a-t-il confié. Ces gars-là ne respectent pas ce genre de chose. Ce que je veux dire, c'est que je ne respecte pas ceux qui remportent les demi-finales. C'est un peu comme dire "Beau travail, mais la course est mercredi".»

Et elle devrait être enlevante, notamment en raison de la présence du double champion du monde allemand de kayak Max Hoff, qui a remporté l'autre demi-finale avec un chrono de 3:29,294 sous le soleil à Eton Dorney.

Les autres finalistes sont le Suédois Anders Gustafsson - le partenaire d'entraînement de van Koeverden -, le Norvégien Eirik Veras Larsen, un médaillé olympique d'argent en 2008 et d'or en 2004, le Bélarusse Aleh Yurenia, gagnant de la Coupe du monde, le Danois Rene Poulsen, triple champion de la Coupe du monde, et le Britannique Tim Brabants, champion olympique en 2008.

«Je me mets beaucoup de pression, ce qui est bien», a dit van Koeverden. «Je veux être rapide.»

La finale sera présentée mercredi.

Van Koeverden a déjà remporté l'or, l'argent et le bronze aux Jeux olympiques. Il a décroché l'or et le bronze en kayak monoplace sur 500 et 1000 m aux Jeux d'Athènes, et a obtenu l'argent sur 500 m à Pékin - en plus de se contenter d'une huitième place sur 1000 m.

«Ça ressemble beaucoup à Athènes, a commenté l'entraîneur d'expérience Scott Oldershaw. Il est détendu, dans un bon état d'esprit. À Pékin, il y a eu certaines choses, je crois, qui ont mené à un niveau de stress juste un peu plus haut. Défendre son titre est toujours préocupant. Porter le drapeau en fait aussi partie.»

L'épreuve de 500 m a été remplacée par le sprint de 200 m aux Jeux de Londres, ce qui signifie que van Koeverden ne participera qu'au 1000 m.

Van Koeverden a dominé la première vague de qualification et menait par quatre secondes après 750 m. Il s'est ensuite éloigné du peloton et a stoppé le chronomètre à 3:26,697. Il s'agissait du temps le plus rapide des trois vagues de qualification.

Son partenaire d'entraînement, le Suédois Anders Gustafsson (3:34,419), et le Danois Rene Poulsen (3:30,284) ont remporté les autres vagues.

Oldershaw aussi en finale

Par ailleurs, Mark Oldershaw, de Burlington, en Ontario, participera à la finale en canoë monoplace sur 1000 m, après avoir terminé deuxième en demi-finales.

Oldershaw est le cinquième membre de sa famille à participer aux compétitions olympiques de canoë-kayak. Il est cependant le premier à participer à la finale depuis son grand-père, Bert Oldershaw, aux Jeux de Londres en 1948.

«C'est formidable, a-t-il dit des liens unissant sa famille et les JO. Je crois que toute notre famille savoure l'instant. Les messages sur Facebook, les courriels et les photos fusent de partout.»

Fournel et Cochrane relégués à la finale B

Le Montréalais Hugues Fournel et son partenaire Ryan Cochrane, spécialiste du K2-200 m, ont pour leur part été relégués à la finale B de l'épreuve de 1000 m.

Après avoir connu de bons premiers 200 m au 1000 m en K-2, lundi, Fournel et Cochrane ont ralenti la cadence pour finalement terminé au dernier rang de leurs vagues de qualifications et de demi-finale.

Fournel et Cochrane ont fini avec 40 secondes de retard sur les Allemands Martin Hollstein et Andrea Ihle qui ont arrêté le chronomètre à 3:15,263. Le scénario s'est répété lors de la demi-finale tandis qu'ils ont accusé un retard de 26 secondes sur les gagnants de leur vague, les Suédois Markus Oscarsson et Henrik Nilsson (3:13,125 s).

C'est que les kayakistes québécois sont des spécialistes du 200 m qui sera présenté vendredi. Ils ont donc pris cette course afin de vivre un premier départ olympique et le reste de la course comme échauffement, ce qu'ils auraient fait s'ils n'avaient pas eu à participer au 1000 m.  Ils auront une autre occasion de vivre un départ olympique avant leur épreuve de prédilection, qui aura lieu vendredi, puisqu'ils seront de la finale B présentée mercredi

Mardi, la soeur de Hugues, Émilie Fournel, entrera en action alors qu'elle prendra le départ du K-1 500 m.

- Avec Sportcom

PHOTO DARREN WHITESIDE, REUTERS

Hugues Fournel et Ryan Cochrane