Le Canada est bien en selle pour atteindre son objectif d'une 12e place au tableau des médailles. Après 10 jours, le pays a récolté plus de podiums à Londres qu'à pareille période à Pékin et à Athènes.

La pluie de médailles a en effet commencé plus tôt qu'à l'habitude pour les athlètes arborant l'unifolié. Le Canada avait mis huit jours à Pékin pour remporter sa première médaille en route vers un total de 18. À Athènes, la première semaine de compétition n'avait produit qu'une médaille de bronze vers une récolte de 12.

Mais cette fois, le pays a remporté sa première médaille dès le deuxième jour, grâce à Émilie Heymans et Jennifer Abel au 3 m synchro. Puis Antoine Valois-Fortier (judo), Christine Girard (haltérophilie), Meaghan Benfeito et Roseline Filion (10 m synchro) ont rajouté trois autres bronzes.

«La médaille d'Antoine était tellement belle. Je priais pour qu'on en ait une comme ça, venant d'un athlète qu'on n'attendait pas, indique le chef de mission de l'équipe canadienne, Mark Tewksbury. Ça a électrifié toute l'équipe. Tout le monde s'est dit que si Antoine pouvait surprendre le monde, eux aussi pouvaient le faire.»

Les vannes se sont ouvertes les jours suivants. Le Canada a ce matin 10 médailles: 1 d'or (Rosannagh MacLennan, trampoline), 3 d'argent et 6 de bronze. Il occupe le 11e rang du classement si on considère le nombre total de médailles, plutôt que simplement le nombre de médailles d'or.

«Ç'a été une excellente première semaine. Mais je ne veux pas m'avancer sur l'objectif, affirme Tewksbury. On ne vit pas dans un monde magique. Ce qui est certain, c'est qu'on sent un momentum en ce moment.»

Le programme À nous le podium a établi pour Londres l'objectif d'une douzième place au classement des médailles. Selon les estimations, il faudra entre 22 et 24 médailles pour y parvenir. C'est aux Jeux de 1996 à Atlanta que le Canada a pour la dernière fois obtenu un tel résultat, récoltant 22 médailles et prenant le 11e rang du classement.

Il manque donc 12 médailles au pays pour atteindre le chiffre magique de 22. «C'est possible, on a toujours connu d'excellentes deuxièmes semaines, rappelle Tewksbury. On le saura le 12 août.»

La première semaine n'a toutefois pas été toute rose. L'aviron a notamment déçu avec deux médailles, alors qu'on rêvait d'en empocher quatre. L'espoir de médaille Dylan Armstrong a quant à lui fini cinquième au lancer du poids.

D'autres réussites sont par ailleurs passées inaperçues, estime Tewksbury. Il mentionne l'équipe de gymnastique féminine qui a atteint la finale pour première de l'histoire. «Il y a aussi eu des records canadiens qui ont été battus à la piscine olympique, ça augure bien pour le futur.»