Les jeux Olympiques de Londres ont démarré mercredi, loin de Londres, au Pays de Galles et en Ecosse, et c'est le football féminin qui a eu l'honneur de cette première, avec en prime un premier scandale sportivo-diplomatique impliquant l'équipe nord-coréenne et son drapeau national.

Les Jeux ont donc bien commencé, deux jours avant d'être officiellement ouverts vendredi soir au stade olympique de Stratford. Il faudra en effet encore attendre 48 heures pour entendre la reine Elizabeth II lancer officiellement la grande quinzaine sportive olympique, lors d'une cérémonie mise en scène par le réalisateur Danny Boyle.

A 16h00 heure locale, mercredi, sur une pelouse du Millenium Stadium de Cardiff plus habituée au ballon ovale, c'est l'Anglaise Anita Asante qui est entrée dans l'histoire comme celle qui a lancé les Jeux de Londres en étant la première à toucher le ballon, dans ce match inaugural du tournoi de football féminin clôturé par une victoire 1-0 des Britanniques.

Une heure plus tard, les triples championnes olympiques américaines sont à leur tour entrées en scène, contre l'équipe de France, à Glasgow, en Ecosse.

Objectif pour les Américaines: une troisième couronne consécutive. Mal parties, en se retrouvant rapidement menées 2-0 par les Bleues, les Américaines ont réagi pour finalement s'imposer 4-2, infligeant aux Françaises leur première défaite en 18 rencontres.

Les autres grandes favorites du tournoi de football féminin, les Brésiliennes et les Japonaises, championnes du monde en titre, ont aussi démarré sur les chapeaux de roue: 5-0 pour les premières face au Cameroun, et un 2-1 pour les secondes face aux Canadiennes.

Une athlète grecque première victime de Twitter

Mais cette première journée consacrée au ballon rond féminin, prélude à 19 jours de sport et 302 médailles d'or, jusqu'au 12 août, a aussi fait jaser pour ses événements extra-sportifs.

A Glasgow, le coup d'envoi de la rencontre entre la Colombie et la Corée du Nord a ainsi été retardé de plus d'une heure suite à une gaffe des organisateurs : le drapeau incrusté sur l'écran géant du Hampden Park, à côté des photos des joueuses nord-coréennes, était en fait le drapeau sud-coréen. Une insulte pour les représentantes du régime de Pyongyang, qui ont refusé de débuter la rencontre tant que l'outrage ne serait pas réparé.

«C'est clairement une erreur, nous présenterons nos excuses à l'équipe et au Comité national olympique (nord-coréen) et des mesures seront prises pour que cela ne se reproduise plus», a déclaré le comité d'organisation des Jeux (LOCOG) dans un bref communiqué après une heure d'atermoiements.

Autre scandale mercredi: l'annonce de la fin prématurée des JO pour la triple sauteuse grecque Voula Papachristou, coupable d'un tweet stupide sinon raciste expliquant qu'«avec autant d'Africains en Grèce, au moins les moustiques du Nil occidental mangent de la nourriture maison».

L'athlète de 23 ans, exclue par son comité national pour «commentaires contraires aux valeurs et aux idéaux du mouvement olympique», est donc la première victime olympique de Twitter.