Aux Jeux olympiques, les rêves et les efforts des athlètes se monnaient en médailles. Et ceux de Londres ne feront pas exception. Malgré tous les discours bon enfant sur l'importance de participer, sur la victoire que représente déjà une participation aux Jeux, le podium demeure l'objectif ultime.

Pour les Québécois, les médailles aux Jeux d'été restent une affaire de plongeurs. Le plongeon a accaparé la moitié des podiums québécois il y a quatre ans aux Jeux de Pékin: deux des quatre. À Athènes en 2004, trois des quatre médailles québécoises ont été remportées par des plongeurs. Alexandre Despatie, Émilie Heymans, Jennifer Abel, Roseline Filion et Meaghan Benfeito ont bien l'intention de remettre ça cette année à Londres.

«Sur les neuf plongeurs canadiens qui vont aux Jeux cette année, sept sont Québécois, fait valoir la directrice générale de Plongeon Québec, Isabelle Cloutier. Ils sont inscrits à douze épreuves et on pense avoir six chances de médaille. On n'en aura pas six. Mais en gagner trois serait une belle victoire.»

Malgré une blessure à la tête subie à l'entraînement, Alexandre Despatie n'est pas à écarter cet été, croit Isabelle Cloutier. Émilie Heymans pourrait quant à elle devenir la première plongeuse à remporter quatre médailles en quatre Jeux différents. Jennifer Abel a pour sa part remporté le bronze aux derniers Championnats du monde. À 20 ans et à ses deuxièmes Jeux, elle a tout pour réussir.

Mais hors du plongeon, y a-t-il un salut pour les Québécois aux Jeux d'été? La réponse est oui, si on en croit le palmarès que nous avons établi (voir ci-contre). Les Québécois qui ont le plus de chances de médaille cette année évoluent dans d'autres disciplines et sont toutes des femmes: Andréanne Morin en aviron, Karine Sergerie en taekwondo, Martine Dugrenier en lutte et Clara Hughes en cyclisme.

De tous les sports, celui le plus à même d'imiter le succès du plongeon est sans doute le taekwondo. Trois athlètes de taekwondo seront à Londres. Outre Sergerie, Sébastien Michaud et François Coulombe-Fortier ont aussi des chances de médaille. Les deux sont classés respectivement cinquième et sixième au monde dans leur catégorie.

L'entraîneur derrière ces trois athlètes, Alain Bernier, a mis sur pied à Sainte-Foy une école de taekwondo qui multiplie les succès sur la scène internationale. «Il y a une relève déjà en place. Une très belle relève. De grands talents de 10-12 ans», dit-il.

Hugues Fournel pourrait aussi monter sur le podium en canoë-kayak. Et une médaille québécoise en judo n'est pas impossible non plus, avec six athlètes de la Belle Province.

En 2000 à Sydney, seules trois des huit médailles québécoises appartenaient à des plongeurs. Le plongeon québécois s'est depuis maintenu autour d'une récolte de deux ou trois podiums par Jeux. Où sont passées les autres disciplines? Les Jeux de Londres marqueront-ils enfin le retour des athlètes québécois? La réponse ne devrait pas tarder.

Les Québécois aux Jeux



Pékin 2008

4 médailles (3 d'argent, 1 de bronze)

Athènes 2004

4 médailles (2 d'argent, 2 de bronze)

Sydney 2000

8 médailles (1 d'or, 4 d'argent, 3 de bronze)

Atlanta 1996

5 médailles (1 d'or, 3 d'argent, 1 de bronze)