Un village de 10 000 jeunes hommes et femmes, tous en grande forme. De quoi provoquer des rencontres. Les participants aux Jeux olympiques ne pensent pas qu'au sport, à en croire les témoignages.

La star de l'équipe féminine de soccer des États-Unis, Hope Solo, a récemment raconté avoir vu des athlètes en pleine relation sexuelle, au vu et au su de tous, lors des Jeux de Pékin.

«Les gens s'affairent sur l'herbe, entre les bâtiments», a affirmé la médaillée d'or de 2008 à ESPN The Magazine.

Pour le Dr Joao Olyntho Machado Neto, responsable de la santé des athlètes brésiliens, le sexe «est courant aux Jeux olympiques. C'est un besoin. C'est naturel».

«Si vous êtes en bonne santé, pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles?, d'ajouter le médecin. Le Brésil est un pays très tolérant à ce sujet. Nous n'avons pas un état d'esprit victorien, et nous ne sommes pas religieux.»

Le nageur ivoirien Kouassi Brou était l'un des plus jeunes compétiteurs à Pékin. Il avait 16 ans.

«En 2008, j'étais très jeune et très timide, je n'ai pas eu d'échanges avec des femmes, raconte-t-il. Mais maintenant, je suis un homme. Je peux essayer. Je vais essayer. Si elles sont belles, c'est d'accord.»

«Les Jeux olympiques sont le sommet d'une carrière, donc vous pouvez faire des choses que vous ne faites pas habituellement», reconnaît dans un sourire la volleyeuse britannique Shauna Mullin.

Comme elle, toutefois, de nombreux athlètes ne veulent pas aller trop loin, car ils sont conscients d'être sous les feux des projecteurs.

Les révélations de Hope Solo étonnent d'ailleurs certains athlètes.

«Ce n'est pas du tout quelque chose que j'ai constaté. Peut-être que je n'étais pas là les bonnes nuits, affirme le canoéiste australien Warwick Draper. Ce n'est pas quelque chose que vous vous attendez à voir au village, je pense.»

Shauna Mullin sait comment elle réagira, si elle voit quelque chose d'osé.

«Je suis presque sûre que si je vois ça, j'éclaterai de rire», lance-t-elle.

L'escrimeuse japonaise Kanae Ikehata rougit. «Je suis japonaise, souligne-t-elle. Je ne ferai que regarder.»

Le sprinteur de Sierra Leone Ibrahim Turay observe que les lits fournis aux athlètes suffisent déjà à peine pour une personne. En outre, il partage une chambre avec son entraîneur. Et quoi qu'il en soit, il pourra difficilement s'amuser, car ses épreuves se poursuivront quasiment jusqu'à la fin des JO. En attendant, il s'inquiète du calme.

«Je dois rester loin de la foule, des distractions bruyantes», souligne-t-il.

Les organisateurs ont tout de même prévu des milliers de préservatifs gratuits pour le village olympique.