Des centaines d'athlètes et de journalistes sont déjà sur le pied de guerre à Londres, à huit jours de l'ouverture des JO, tandis qu'une armée de techniciens s'affaire encore sur les principaux sites olympiques, transformés en forteresses par des règles de sécurité drastiques.

Avec l'arrivée en fanfare des premiers athlètes lundi au village olympique, dans l'est de Londres, les préparatifs sont entrés dans leur dernière ligne droite. Depuis, reporters, sportifs et encadrement arrivent à jet continu dans la capitale britannique qui se met fébrilement à l'heure olympique.

Plus de 21 000 journalistes, photographes et cameramen doivent prendre possession de deux énormes centres de presse construits dans le parc olympique. C'est deux fois plus que les 10 500 athlètes engagés dans la compétition.

Sur les sites olympiques éclatés dans la capitale, des centaines de techniciens mettent les bouchées doubles pour finir dans les temps.

«Certains sites sont terminés, mais sur d'autres, il y a encore pas mal de boulot, beaucoup de finitions à faire. Il va falloir travailler jusqu'à la dernière minute», raconte l'un d'entre eux à l'AFP.

Ici, ce sont les peintures que l'on termine. Là, des tribunes qu'il faut encore monter ou des tapis qu'il faut poser sur un ring.

Des techniciens ont été aussi dépêchés par les médias pour installer les câblages qui permettront de transmettre un flux d'informations et d'images pendant les 17 jours de compétition.

Pour accéder aux sites, les conditions de sécurité sont déjà serrées: barrières métalliques, fouilles et portiques de sécurité. Les coffres des voitures doivent être vidés. Partout, des militaires...

Il faut dire que l'armée a fort à faire pendant ces Jeux, qui mobilisent le dispositif de sécurité le plus important au Royaume-Uni depuis la Seconde Guerre mondiale.

17 000 soldats, 12 500 policiers

Au total, 17 000 soldats ont été mobilisés, aux côtés de 12 500 policiers et d'agents privés. Soit 3500 militaires de plus qu'initialement prévu, en raison de la défaillance de la société de sécurité censée fournir un bataillon de gardiens. Deux mille autres soldats sont en réserve, prêts à se déployer en cas de manque de bras.

Le gouvernement a beau assurer que Londres est «dans les temps» pour offrir des Jeux à la hauteur de ses ambitions, cette improvisation de dernière minute, alors que la sécurité est l'une des priorités des JO, a été sévèrement critiquée par des parlementaires: «ce chaos était prévisible et mine la confiance dans l'organisation des Jeux», ont-ils jugé.

Des myriades de volontaires, membres du contingent de 70 000 bénévoles mobilisés pour les JO, sont aussi entrés en action, pour accueillir la presse et les sportifs. Il n'est pas rare d'en croiser avec leur tenue violette dans les couloirs du métro, qui se sont ornés d'énormes auto-collants roses destinés à aider les visiteurs à s'orienter vers les sites olympiques.

Selon un récent sondage, 45% des Britanniques estiment leur pays mal préparé pour accueillir les Jeux.

Peut-être galvanisé par des prévisions météo un peu moins pessimistes après un début d'été pourri, le premier ministre David Cameron a appelé ses compatriotes à rester positifs.

«C'est un grand moment pour notre pays. Ne parlons pas de Jeux détrempés, mais de grands Jeux», a-t-il lancé. Tout en déplorant la menace de grève brandie par une partie des personnels chargés du contrôle aux frontières, qui, si elle se concrétisait, pourrait sérieusement compliquer les arrivées des milliers de visiteurs attendus.

La fièvre devrait monter d'un cran avec l'arrivée vendredi de la flamme olympique à Londres. Elle doit effectuer un périple de sept jours dans la capitale, qui s'achèvera dans le stade olympique, pour le coup d'envoi des JO.