Finalement, il n'y aura pas trop de décisions déchirantes à prendre à la conclusion du camp éclair des Sénateurs d'Ottawa.

Dans les prochaines heures, la direction devra prendre une décision concernant ses gardiens. Y aura-t-il deux ou trois hommes masqués à Winnipeg lors de la fin de semaine du match inaugural ?

Tel que prévu depuis le départ, les adolescents Cody Ceci et Stefan Noesen retourneront dans la LHOntario. L'ailier Mike Hoffman retournera vraisemblablement dans la Ligue américaine.

En défensive, on dirait bien que les trois joueurs invités de Binghamton se tailleront un poste au sein du grand club.

Les Sénateurs, équipe Cendrillon du printemps 2012, entreprendront donc la saison 2013 avec André Benoît, Mark Borowiecki et Patrick Wiercioch à la ligne bleue. Ensemble, ces trois gars totalisent 18 matches d'expérience dans la Ligue nationale.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que le talon d'Achille de la troupe de Paul MacLean est assez visible.

Dans les dernières heures, les dirigeants et les vétérans du club ont essayé de répondre du mieux qu'ils peuvent aux craintes véhiculées dans les médias.

« Tout le monde parle constamment du manque d'expérience de certains joueurs. A-t-on déjà oublié Jared Cowen ? L'an dernier, au début de la saison, il n'avait pratiquement pas d'expérience. Il a trouvé sa place rapidement chez nous et il a joué du bon hockey tout au long de la saison », rappelle le vétéran de 34 ans Chris Phillips.

« Jared sortait directement des rangs juniors. Au moins, les trois gars dont nous parlons ont joué dans la Ligue américaine dans la première moitié de la saison et ils s'y sont plutôt bien débrouillés. »

C'est justement la blessure subie par Cowen à Binghamton au début du mois d'octobre qui ouvre la porte à Benoît, Borowiecki et Wiercioch.

Benoît et Wiercioch ne remplaceront jamais complètement Cowen dans la formation débutante. Dans les deux cas, il s'agit de deux défenseurs à caractère offensifs. Ils formaient le meilleur duo des Senators depuis le début de la saison.

Borowiecki, en revanche, pourrait s'avérer utile dans les soirées plus robustes.

À six pieds et un pouce et 202 livres, il n'est pas aussi costaud que Cowen. Mais il semble l'ignorer.

« Il ne manque pas de caractère et de détermination. Je connais bien les partisans des Sénateurs et je peux vous dire que s'il obtient une chance de jouer ici sur une base régulière, il sera un des préférés de la foule », croit Daniel Alfredsson.

« Alfie a vraiment dit ça ? C'est vraiment un énorme compliment. Je suis vraiment flatté parce qu'il est un des joueurs que j'admire le plus », réagit la recrue.

« Moi, je veux juste prouver que je suis un bel espoir pour l'organisation. Je ne veux pas que les gens pensent que je suis ici parce que je suis un gars de la place. Je veux vraiment contribuer aux succès de cette équipe. »

Si Borowiecki a la chance de jouer, samedi, Chris Phillips n'aura qu'un conseil à lui donner.

« La patience est la plus grande alliée de tous les jeunes défenseurs de la LNH. Il faut garder son calme sur la glace. Il ne faut surtout pas chercher à impressionner les gens qui nous regardent. Je sais très bien de quoi je parle. Comme plusieurs défenseurs, j'offre mes meilleures performances quand personne ne me remarque. »