Pour vous permettre d'y voir un peu plus clair sur ce qui se trame dans les coulisses à moins d'une semaine du repêchage de la LNH, qui se tiendra le 24 juin, La Presse vous présente chaque jour, par division, la liste des directeurs du recrutement de chaque club, un bref aperçu de leur travail et les besoins de chaque équipe. Aujourd'hui: la division Nord-Ouest.

FLAMES DE CALGARY, Todd Button

Les résultats ont été catastrophiques sous l'autorité de Button, promu en 2000 à l'époque où son frère Craig était DG. Les Flames n'arrivent pas à repêcher et développer des joueurs de la LNH et Dion Phaneuf a été le seul hockeyeur d'impact choisi par cette organisation depuis Derek Morris en 1995. On pourrait à la limite ajouter Matthew Lombardi (2002) et Jarret Stoll (2000). On a congédié trois dépisteurs après le repêchage de 2010 et on verra si d'autres têtes rouleront sous la tutelle du nouveau DG Jay Feaster. Les Flames ont des besoins à long terme à toutes les positions parce que la banque est vide.

AVALANCHE DU COLORADO, Richard Pracey

Longtemps recruteur, Pracey a été promu par l'ancien DG François Giguère après le repêchage de 2008 après la démission de Hampson, en poste depuis 2006. L'Avalanche excelle au repêchage. Qu'on pense à Paul Stastny, Kyle Cumiskey, Chris Stewart, Kevin Shattenkirk et Ryan O'Reilly. On ne mentionne pas Matt Duchene parmi ce groupe puisqu'il constituait un choix évident au troisième rang. Joey Hishon pointe aussi à l'horizon. Le DG Greg Sherman n'hésite pas à échanger ses jeunes pour se renflouer à certaines positions. Il a obtenu Erik Johnson pour Stewart et Shattenkirk et cet échange lui permet de détenir non seulement le 2e choix au total, mais aussi le 11e.

OILERS D'EDMONTON, Stu MacGregor

Nommé recruteur en chef en novembre 2007 après six années comme simple dépisteur, MacGregor a frappé un coup de circuit à son premier test en 2008 en repêchant Jordan Eberle au 22e rang. Un autre jeune attaquant de talent, Magnus Paajarvi, était encore disponible au 10e rang l'année suivante au tour des Oilers. Edmonton détenait le premier choix l'an dernier et a logiquement repêché Taylor Hall. Un centre pourrait s'ajouter à l'organisation qui choisit à nouveau premier dans quelques semaines: Ryan Nugent-Hopkins. C'est un baume pour un club qui a fait chou blanc au repêchage pendant une vingtaine d'années. Il manque un peu de relève en défensive, mais ça ne devrait pas empêcher Edmonton de devenir une redoutable équipe sous peu.

WILD DU MINNESOTA, Brent Flahr

Le nouveau DG du Wild, Chuck Fletcher, a remanié son groupe de dépisteurs moins d'un an après son arrivée en 2009 et promu Flahr, à peine 37 ans. Celui-ci avait oeuvré précédemment auprès des Sénateurs et des Ducks. Le changement était essentiel parce que le Wild n'a pas eu un grand taux de réussite au repêchage ces dernières années. À la défense des recruteurs de l'équipe, plusieurs jeunes ont été lancés trop tôt dans la mêlée, dont James Sheppard et Colton Gillies. Flahr et ses hommes semblent avoir frappé un coup de circuit l'an dernier en repêchant Mikael Granlund au 9e rang. Il manque de joueurs offensifs dans la banque d'espoirs.

CANUCKS DE VANCOUVER, Ron Delorme

Le DG Mike Gillis a analysé de près le travail de Delorme à son entrée en poste, il y a quatre ans. Finalement, Delorme n'a pas été emporté par la purge malgré les rumeurs de congédiement. Les années allaient lui donner raison puisque ses choix se sont mis à éclore: Alexander Edler, Mason Raymond, Ryan Kesler, Cory Schneider et Michael Grabner... avec les Islanders. Vancouver repêchera 29e ou 30e cette année, et n'avait pas de choix avant la quatrième ronde l'an dernier. À long terme, ça pourrait faire mal.