La mauvaise nouvelle? Il n'y aura pas de Classique hivernale cette saison dans la Ligue nationale de hockey. La bonne nouvelle? Les représentants des joueurs et des propriétaires vont se retrouver à la table des négociations dès aujourd'hui, afin de tenter de mettre un terme à ce lock-out.

Sans surprise, la LNH a confirmé hier que le traditionnel match en plein air du 1er janvier ne sera pas présenté cette saison. La rencontre, qui devait avoir lieu cette fois-ci au stade de football de l'Université du Michigan, était devenue impossible en raison de l'absence d'une convention collective.

Dans un communiqué, la LNH a évoqué la difficulté de pouvoir organiser un tel événement aussi rapidement, sans savoir s'il y allait avoir une entente avec ses joueurs en date du 1er janvier. L'aspect financier est aussi en cause; dans l'incertitude, la LNH ne pouvait offrir des garanties financières à l'Université du Michigan. La ligue devait verser 250 000 $ à l'Université hier, puis un million au début du mois de décembre afin de pouvoir y présenter la Classique.

Quelques heures après cette annonce toutefois, on apprenait que le commissaire adjoint de la LNH, Bill Daly, allait rencontrer cet après-midi le conseiller spécial de l'Association des joueurs, Steve Fehr, dans un endroit qui a été tenu secret.

Il s'agira d'une première rencontre entre les deux parties depuis le 18 octobre, quand le syndicat a répondu à l'offre de la LNH en présentant trois contre-propositions, qui ont toutes été rejetées.

Les pourparlers devraient reprendre en privé «dans le but qu'ils puissent se concentrer sur les négociations». Daly et Fehr ont discuté de façon informelle par téléphone tout au long de la semaine.

La Classique hivernale, un événement-phare pour la LNH

En tout, on attendait environ 400 000 fans dans la grande région de Detroit pour l'ensemble des festivités entourant la Classique hivernale, qui devait opposer les Red Wings de Detroit aux Maple Leafs de Toronto. Ce sera partie remise, puisque le match devrait être reporté à janvier 2014.

«C'est sûr que c'est un événement qui est super et qui vaut la peine d'être vécu pour les fans et les joueurs, a fait savoir le gardien Martin Biron, représentant syndical chez les Rangers de New York. Mais ce n'est pas le match le plus important pour nous. Pour nous, le match le plus important sera le premier de la prochaine saison. C'est désolant et c'est dommage pour la région de Detroit, mais le plus important, c'est de retourner à la table des négociations.»

Biron a eu l'occasion de vivre la Classique hivernale la saison dernière. Le match avait alors opposé son club aux Flyers, à Philadelphie. «Il y a une bonne présence médiatique autour de ça, il y a les caméras du réseau HBO... C'est sûr que c'est le fun. Dans plusieurs marchés américains, tout le monde en parle, c'est un peu comme le lancement de la saison.»

Au moins, il y a un peu d'espoir derrière tout ça, puisque la LNH et le syndicat des joueurs sont disposés à se revoir.

- Avec La Presse Canadienne