P.K. Subban saura demain matin s'il devra suivre un deuxième match de suite du haut de la galerie de presse ou s'il aura l'occasion d'affronter les Sharks de San Jose lors du match de demain après-midi.

«C'est bien évident que je voudrais jouer, mais la décision ne me revient pas. Elle revient aux entraîneurs. Et je n'ai pas la moindre idée de ce qu'ils me réservent», a lancé le jeune défenseur au lendemain de son premier match à titre de spectateur cette saison.

Au-delà du sort qui le guette à court terme, Subban a convenu qu'il devait tirer profit d'avoir été écarté. Surtout que d'autres retraits pourraient suivre. «Le jour où je n'apprendrai plus rien sera le jour où je cesserai de m'améliorer. Je sais ce dont je suis capable, je sais ce que je dois faire pour aider l'équipe et je suis capable de respecter un plan de match. Je l'ai toujours fait par le passé. J'ai été laissé de côté l'an dernier à Hamilton et je dois accepter ce qui m'arrive. Je ne suis qu'une recrue», a lancé Subban.

Et à titre de recrue, Subban reconnaît que l'attention qui lui est réservée par la foule représente un poids lourd à porter. «Si je suis acclamé quand ça va bien et que j'en profite, je dois assumer les critiques quand je joue un mauvais match.»

Quand on lui a demandé si cette attention, des amateurs et des médias, pouvait soulever de la jalousie à son endroit dans le vestiaire, Subban est resté bien calme.

«À titre de recrue, mon plus gros défi est de m'assurer d'être apprécié de la part de mes coéquipiers.»

La nuit porte conseil

La victoire facile de 5-1 aux dépens des Devils combinée aux performances solides de Yannick Weber et d'Alexandre Picard pourraient prolonger le purgatoire de Subban. L'entraîneur-chef Jacques Martin n'a toutefois rien voulu dévoiler quant à ses intentions en vue du match de demain après-midi.

«Je vais dormir là-dessus», a-t-il simplement répondu lorsqu'il a été question de sa décision de ramener ou non Subban au sein de sa formation. «Je vais rêver à mes combinaisons», a-t-il ajouté lorsqu'on lui a demandé si son sommeil serait facile à trouver ou perturbé par l'importance de la décision à prendre.

S'il est demeuré vague quant au statut de Subban, Martin a louangé le travail de Weber et Picard. Il faut dire que les deux défenseurs lui ont offert un match solide au New Jersey.

«Weber a connu un bien meilleur camp cette année que l'an dernier. Même lors de ses rappels la saison dernière, il n'offrait pas le jeu qu'on attendait de lui. Il a bien commencé l'année et nous a offert une bonne performance jeudi», a mentionné l'entraîneur-chef du Canadien.

Pas question de changer Subban

Affichant son flegme habituel, Jacques Martin a ouvert les yeux de surprise lorsqu'un journaliste lui a demandé si la «punition» imposée à P.K. Subban était chose du passé.

«Qui a parlé de punition? Cette décision fait partie de l'apprentissage de P.K. Il a connu ses meilleurs moments lors des 10 premiers matchs. Depuis quelques parties, on remarquait une baisse de régime. Il n'est pas question de changer P.K. On aime son enthousiasme. On veut juste lui permettre de s'améliorer.»

Du haut des gradins, Subban n'a pas appris grand-chose jeudi.

«J'ai pu voir à quel point c'est un bel amphithéâtre et à quel point il y avait des bancs vides. Pour le reste, j'étais très heureux de voir notre club gagner, mais déçu d'avoir vu Carey perdre son jeu blanc.»

Et Weber? «Je suis très content pour lui. On a joué ensemble l'an dernier à Hamilton. Il fait du covoiturage avec moi depuis qu'il a été rappelé d'Hamilton. Je suis heureux pour lui. Je veux que mon club connaisse du succès. Si je ne peux me tailler une place pour aider le club à gagner, j'attendrai mon tour sans faire de bruit. C'est tout», a conclu Subban.