Face aux Oilers d'Edmonton, demain, au Centre Bell, et aux Devils qu'ils croiseront jeudi, au New Jersey, le Canadien aura l'occasion de se défaire de sa réputation de s'écraser contre les équipes dites faibles de la LNH et d'entreprendre une séquence victorieuse.

Malgré l'entrée en scène de jeunes surdoués comme Taylor Hall, Jordan Eberle et Magnus Svensson, malgré la présence des Sam Gagner, Ales Hemsky et Dustin Penner, les Oilers ne gagnent pas souvent.

Face aux Sénateurs d'Ottawa, hier, ils étaient en quête d'une septième victoire seulement en 23 rencontres cette saison. Seuls les Islanders de New York - cinq victoires et 15 points au classement - les protégeaient du tout dernier rang au classement général.

«C'est vrai que nous avons disputé des matchs plus ordinaires contre certaines équipes, mais je peux vous assurer que nous n'avons pris personne à la légère», a plaidé le capitaine Brian Gionta avant de quitter le Centre Bell pour assister aux obsèques de Pat Burns.

Pierre angulaire du Canadien à l'attaque cette saison, Tomas Plekanec avait une stratégie bien simple à proposer: «Nous avons simplement à les considérer comme une bonne équipe. Ce qui est vrai aussi. J'ai vu quelques-unes de leurs dernières parties et ils forment une équipe qui se bat avec énergie. Ils ont du talent, de la vitesse et leur entraîneur-chef - Tom Renney - a effectué une sortie pour dénoncer le manque de travail offert. Ça va les fouetter. Quant aux Devils, on peut difficilement les prendre à la légère puisqu'ils sont venus nous blanchir (3-0) plus tôt cette saison», a indiqué le centre numéro un du Tricolore.

Plekanec: sous-estimé

Tomas Plekanec a souri lorsqu'on lui a indiqué que tous les ailiers que lui confiait Jacques Martin depuis le début de la saison semblaient retrouver leur touche une fois à ses côtés.

«J'aime bien profiter de l'énergie de Brian (Gionta) et Andrei (Kostitsyn) a un tir incroyable dont il faut profiter en lui offrant de bonnes occasions de l'enclave. On se complète bien. Mais c'est aussi le résultat de l'effort qu'on y met. Autant en attaque qu'en défensive. En République tchèque et à mes premières années ici, je ne pensais qu'à marquer des buts. C'est Doug Jarvis qui m'a fait comprendre que je devais devenir un joueur plus complet pour me faire une place dans la LNH», a indiqué Plekanec qui demeure l'un des joueurs les plus sous-estimés du circuit.

«Oui, j'aimerais obtenir un peu plus de reconnaissance. Mais je l'ai obtenue de la part de l'équipe en signant mon contrat l'été dernier et je l'ai de mes coéquipiers. C'est ce qui compte le plus», a indiqué le joueur de centre que la LNH a écarté de sa liste de candidats au Match des étoiles en dépit du fait qu'il revendique 8 buts et 23 points en 23 rencontres.

Séquences victorieuses

Après une séquence de six matchs au cours desquels ils ont alterné victoires et défaites, Hal Gill considère qu'il est grand temps pour son équipe de coller quelques victoires.

«Nous y arriverons en respectant le système qui nous a permis de gagner de façon plus régulière en début de saison. Je crois que nos récents ennuis étaient liés au fait que nous pensions trop à l'équipe contre laquelle on jouait au lieu de se concentrer sur ce qu'on doit faire pour jouer. Il n'y a pas d'équipes faibles dans la Ligue aujourd'hui. Si tu n'offres pas ton plein rendement, tu peux te faire surprendre. Vendredi, nos attaquants ne revenaient pas assez profondément en zone défensive pour nous aider à nous dégager de l'échec-avant efficace des Thrashers. Ça nous a coûté le match. Il ne faut pas penser qu'à gagner. Il faut penser à ce qu'on doit faire pour gagner.»

Le Canadien a connu deux séquences de quatre gains consécutifs jusqu'ici cette saison. Inversement, il a encaissé deux revers de suite qu'une seule fois: aux mains des Panthers de la Floride (3-1 au Centre Bell) et des Blue Jackets de Columbus alors que Mathieu Garon leur avait réservé l'un des trois jeunes blancs dont le Tricolore a été victime cette année.