Premier choix du Canadien en 2009, Louis Leblanc ne pouvait compter sur un Brian Gionta, un Benoit Pouliot voire un bon plombier établi dans la LNH pour compléter ses attaques orchestrées en zone adverses.

Que non!

À son premier camp avec le Canadien, Leblanc pivotait un trio complété tour à tour par James T. Wyman, Ryan White et le dur à cuire Jimmy Bonneau qui effectue un retour au sein de l'organisation du Canadien après un exil de deux ans.

Cela n'a pas empêché le principal intéressé d'y mettre toute la gomme et de se faire remarquer avec l'intensité affichée dans son jeu.

«C'est le travail et l'intensité qui m'ont permis de connaître du succès depuis que je joue au hockey. Il n'est donc pas question de changer maintenant que je frappe à la porte de la LNH», a déclaré Leblanc après un premier match simulé dont il est ressorti impressionné.

«Les gars sont plus gros et plus forts. Les passes sont sur les palettes. Et en situation de jeu, tu es à même de constater à quel point des gars comme Gionta ou Plekanec compétitionnent. Ça démontre à quel point je devrai compétionner moi-aussi pour devenir aussi bon et peut-être meilleur», a lancé le hockeyeur Montréalais.

Même si ses chances de faire le saut avec le grand club sont très minces, Leblanc était loin de se plaindre de la sélection de ses ailiers.

«C'est mon premier camp et je dois prouver que je suis prêt à me défoncer au travail et de créer des choses peu importe avec qui je joue ou les circonstances dans lesquelles je me retrouve. Je pense avoir réussi aujourd'hui en bataillant pour les rondelles dans les coins et devant le filet.

S'il n'a pas obtenu de point dans la défaite de 3-2 en fusillade de son équipe, Leblanc a obtenu deux tirs au but. Il s'est aussi attiré les foudres de Yannick Weber.

Le défenseur suisse, qui tente une fois encore de percer l'alignement du Canadien cette saison, lui a asséné un coup de coude au menton en première moitié de rencontre. Webber lui a aussi passé les mains au visage alors que Leblanc insistait pour soutirer la rondelle que le gardien Peter Delmas tentait de conserver sous ses jambières.

«Je n'ai pas eu de discussion avec les entraîneurs. Je suis le programme et je veux m'assurer de laisser une bonne impression afin que mon nom reste dans les plans. J'aurai une meilleure idée d'où je me situe dans le cadre des matchs préparatoires que j'espère disputer. Mais je sais très bien qu'il est probable que je retourne dans les rangs juniors. Si cela arrive, j'aurai une meilleure idée de ce que je devrai travailler. Je sais déjà que je dois prendre plus de force et d'expérience et d'améliorer ma lecture du jeu», a conclu celui qui a décidé de tourner à l'université Harvard, dont il défendait les couleurs tout en étudiant l'hiver dernier, pour joindre les rangs du Junior de Montréal dans la LHJMQ.

Jacques Martin s'est dit satisfait de la qualité du jeu offert par Leblanc.

«Louis affiche beaucoup de sérieux et il est sur la rondelle. Il profite d'une bonne vitesse et d'une bonne vision du jeu et démontre une belle maturité pour un gars de son âge. La composition de nos trios n'a rien à voir avec les rôles ou le statut que nous donnons aux joueurs. Ce n'est qu'en matchs préparatoires que nous élaborerons des trios particuliers. Et Louis, comme tous nos jeunes joueurs, aura alors la chance de démontrer ce qu'il peut donner», a indiqué l'entraîneur-chef du Tricolore.