Donald Fehr se rapproche du poste de directeur exécutif de l'Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey.

L'association a annoncé samedi avoir accepté la recommandation de son comité de recherche, et le nom de Fehr sera donc soumis à un vote auprès de ses membres. On s'attend à ce que les joueurs votent au terme des diverses réunions d'équipe qui auront lieu pendant les camps d'entraînement de la LNH, plus tard ce mois-ci. Ils voteront aussi sur divers amendements à la constitution de l'association.

Fehr s'est joint à l'Association des joueurs du baseball majeur comme avocat général en 1977. Il en a été le directeur exécutif durant 26 ans, quittant le poste en décembre 2009. Il ne s'attendait pas à accepter un poste de nature semblable au cours du reste de sa carrière.

«Je ne m'y attendais pas, a-t-il dit. C'est ce qui est ressorti du processus et les membres du comité croient que c'était le meilleur choix selon les circonstances.

«Quand les joueurs du comité de recherche m'ont demandé si j'étais intéressé par le poste, j'ai vraiment réfléchi afin d'évaluer si je pouvais effectuer un bon travail, si je pouvais apprécier travailler avec les joueurs et si j'allais aimer cet emploi. La réponse à ses trois questions a finalement été oui.

«C'était un peu une surprise pour moi. Je ne m'attendais pas à cela.»

Fehr, 62 ans, agit comme conseiller non payé de l'association des joueurs depuis le mois de novembre.

Si Fehr devient bel et bien le prochain prochain directeur exécutif de l'AJLNH, il sera à la tête d'une organisation qui a vécu plusieurs changements au cours des dernières années. Le syndicat a été mené par quatre personnes différentes depuis la fin du lock-out qui a mené à l'annulation de la saison 2004-2005.

La convention collective entre l'association des joueurs et la ligue doit se terminer en septembre 2012. Lors de son séjour à la tête du syndicat des joueurs de baseball, Fehr s'est forgé une réputation de négociateur coriace et a mené les joueurs lors de la grève de 1994-1995 qui a mené à l'annulation de la Série mondiale.

Si le lock-out est toujours frais à la mémoire des amateurs de hockey, Fehr insiste sur le fait qu'un arrêt de travail est toujours le dernier recours.

«Tu négocies en toute honnêteté et tu fais tout afin de parvenir à une entente, a-t-il dit. Tu arrives à un arrêt de travail seulement si tu crois que c'est nécessaire et qu'il n'y a pas d'autre option possible.

«Ce fut toujours le cas au baseball et c'est avec cette philosophie que je représenterai les joueurs de hockey ou les représentants de n'importe quelle autre industrie. J'espère et je suis prêt à assumer jusqu'à preuve du contraire que les personnes avec qui nous négocierons verront aussi un lock-out et un arrêt de travail comme un outil de dernier recourt.»