En lever de rideau face aux Penguins à Pittsburgh, les dirigeants de la LNH avaient placé le Canadien dans une situation difficile en forçant les hommes de Jacques Martin à entreprendre la série après une seule journée de répit. Cette fois-ci, ce sont les Flyers de Philadelphie qui se sont fait jouer le tour.

Mais, en raison d'un manque de discipline, d'une intensité déficiente et d'une concentration vacillante, le Canadien n'a pas profité de la situation. On ne veut rien enlever aux Flyers qui ont été solides en défensive et efficace en attaque, mais ils ont battu une équipe qui n'était pas consciente de l'importance de la rencontre.

La discipline

Le message des Flyers était clair dès les premiers instants de la rencontre. On allait frapper tout ce qui bouge afin d'être dominant dans les situations en espace restreinte. D'accord, Blair Betts a pris le chemin du cachot pour sa mise en échec sur Roman Hamrlik, mais il n'y a pas eu de note à payer parce qu'une punition d'indiscipline de Scott Gomez a non seulement écourté le jeu de puissance, mais il a valu une attaque massive productive des Flyers. Sur le but des Flyers, l'arrière Braydon Coburn s'est pointé au filet pour prendre une position avantageuse aux dépens de Brian Gionta et Dominic Moore. Après ce but, le Canadien a eu le meilleur 13-2 au chapitre des tirs au but. Mais, mis à part Gomez lors d'un échappé en angle, aucun des tirs ne provenaient de la zone dangereuse. De fait, les deux arrêts les plus difficiles de Michael Leighton sont survenus sur des lancers de la pointe de la part de Jaroslav Spacek et PK Subban.

Hara-kiri

Puis, en période médiane, le ciel est tombé sur la tête du Canadien. Tout d'abord, sur le but de James Van Riemsdyk, Gomez semblait encore occupé à parler avec Claude Giroux à la mise en jeu, PK Subban n'a pas récupèré la rondelle libre et Gionta a perdu sa couverture sur Van Riemsdyk. Puis, Maxim Lapierre a écopé d'une punition inutile en zone centrale et Daniel Brière, à la fin de l'attaque massive, a décoché un tir parfait avec Scott Hartnell qui faisait écran devant Jaroslav Halak. Ensuite Andrei Kostitsyn a commis un revirement et écopé d'une punition au cours de laquelle Simon Gagné a imité Brière. Les Flyers ont donc eu besoin de 13 lancers pour chasser Halak à la faveur de Carey Price.

La suite

Le Canadien aurait voulu envoyer un message aux Flyers en troisième période, mais ce sont les locaux qui ont encore dominé cet engagement. Tout d'abord, la période a commencé avec des revirements et pertes de possession en succession de la part des joueurs du Canadien. Puis, un jeu de puissance du Canadien a été à l'image de la rencontre. En l'absence de Coburn, le Canadien a cafouillé et Gomez a même mis fin prématurément à cet avantage en écopant d'une punition, tout comme cela avait été le cas en première période. La table était mise pour que les Flyers ajoutent l'insulte à l'injure avec deux autres buts.

LE JEU DU MATCH: Scott Gomez

Son indiscipline en début de match a permis aux Flyers de prendre les devants sur leur jeu de puissance grâce au but de Braydon Coburn. Ce jeu a donné le ton au match.

LE HÉROS DU MATCH: Braydon Coburn

Il a gagné sa bataille pour une position devant le filet contre deux joueurs du Canadien ce qui lui a valu de saisir une rondelle libre et marquer le premier but de la rencontre, lui qui a terminé le match avec un but, une passe et un rendement de plus 2 en 23 :13 minutes de jeu.

LE CHIFFRE DU MATCH: 20

Les joueurs des Flyers menés par Claude Giroux (+4) et Matt Carle (+3) ont terminé la soirée avec un rendement cumulatif de +20. À l'inverse, le Canadien était -20 avec un -3 pour PK Subban.