C'est à la fin de la soirée qu'on reconnait les bons danseurs. Et, les Capitals de Washington devront accompagner un cavalier insistant pour une sixième danse au Centre Bell. Reste à savoir si les hommes de Jacques Martin pourront forcer l'orchestre à jouer une dernière chanson à Washington.

Dans ce bulletin des trois matchs de la semaine, Jaroslav Halak, malgré une mauvaise sortie lors du troisième match, a pu se hisser à égalité au sommet avec Josh Gorges en volant une victoire pour la deuxième fois dans cette série avec 37 arrêts sur 38 tirs.

Tout au long de l'année, contre vents et marées, on s'est époumoné à dire que la clé du succès pour le Canadien passait par ce gardien slovaque. Mais au moindre faux pas, il s'en trouve pour ramener le débat Halak ou Price.

Vous avez sûrement remarqué qu'on a accordé une bonne note à Carey Price malgré sa défaite et ses bouffonneries à la fin du quatrième match. On ne vous dira pas que Price est un mauvais gardien. C'est simplement qu'Halak est supérieur.

Parmi nos premiers de classe, il y a trois arrières Gorges, Andrei Markov et Hal Gill avec un quatrième Ryan O'Byrne qui a disputé deux bons matchs. En l'absence de Jaroslav Spacek et avec la baisse de régime de Roman Hamrlik, il fallait que ces arrières soient au sommet de leur forme.

Or, Gorges, même s'il a vécu le face-à-face avec Alexander Ovechkin, un ailier gauche, a réussi à ralentir les ardeurs du numéro 8 des Capitals. D'accord, Ovechkin a marqué cinq fois depuis le début de la série. Mais, on peut dire qu'au cours de la dernière semaine, cela n'a jamais été lors d'une descente contre Gorges.

Ovechkin a marqué deux fois en passant du côté de Gill. Mais si on vous disait que Gill n'a pas terminé la semaine avec un rendement négatif, étant sur la glace pour le même nombre de buts pour que de buts contre à forces égales, cela vous permettrait d'apprécier l'apport de ce géant. Et, tout comme Gorges, il a bloqué huit tirs au cours de la semaine.

Dans le cas de Markov, on avait mentionné la semaine dernière qu'il pouvait en donner davantage à son équipe. C'est ce qu'il a fait en s'impliquant en attaque comme cela a été le cas sur le but de Michael Cammalleri, vendredi soir à Washington.

Pendant que Markov appuyait l'attaque, O'Byrne a gardé le fort avec dix mises en échec et sept lancers bloqués en deux matchs. Dans son cas, il s'agit de ses deux meilleures prestations depuis belle lurette.

En attaque, on a donné la palme à Brian Gionta (un but et une passe) et Scott Gomez (une passe). D'accord, Gomez n'a pas été brillant en écopant d'une inconduite dans le troisième match. C'est l'envers de la médaille d'un joueur intense. Tous les entraîneurs vous diront qu'ils préfèrent calmer un joueur intense que d'avoir à réveiller un athlète somnolant.

Travis Moen et Cammalleri, les deux marqueurs à Washington, ont sauvé leur semaine lors de cette rencontre parce qu'ils n'avaient pas impressionné lors des deux matchs à Montréal, surtout Cammalleri avec son rendement de moins 6.

Il y en a d'autres qui ont toutefois été incapables de corriger complètement leurs contre-performances lors des deux rencontres au Centre Bell. On fait allusion à frères Kostitsyn, à Benoit Pouliot, Hamrlik et Tomas Plekanec.

Andrei K. est disparu pendant deux soirs à Montréal après son tour du chapeau dans le deuxième match de la série à Washington. Sergei K. n'avait pourtant rien à célébrer pour accompagner son frère dans leur petite cachette.

Pouliot joue trop souvent en périphérie alors que les buts se marquent dans la circulation lourde aux abords du filet adverse. Le jeune homme doit acquérir une hargne à vouloir la rondelle pour retrouver son poste au sein du trio de Gomez et Gionta.

Hamrlik en a donné beaucoup à son équipe cette saison, peut-être trop pour ses vieilles jambes. Cet arrière commet des erreurs où la fatigue physique et mentale semble être un facteur.

Finalement, Plekanec nous a gâté cette saison avec son intensité et sa régularité. Son passage à vide lors des trois derniers matchs saute donc aux yeux. Il lui reste encore une danse, peut-être deux pour redresser la situation.