Au cours des deux derniers jours on a réalisé que la ligne est mince entre la victoire et la défaite.

Pourtant, dans les deux cas, le Canadien est sorti en force pour prendre des avances de deux buts. Mais, dans les deux cas, l'attaque est tombée en panne par la suite. Et, on ne peut pas prétendre que deux buts dans des filets déserts représentent un réveil de l'attaque. Il faudra donc développer l'instinct du tueur. Sinon, les fins de matchs seront propices aux revirements de situation. Cela donne un spectacle intéressant, mais c'est dangereux pour la santé de l'entraîneur. 

Intensité

Il faudra apprendre à jouer avec le même rythme du début à la fin. D'ailleurs, les joueurs du Canadien voulaient la rondelle en première période et ils ont pris les moyens pour l'avoir pour ensuite faire de bonnes choses avec l'objet de convoitise. Ce faisant, ils ont provoqué des erreurs chez leurs adversaires. Ainsi, sur le premier but, Brian Gionta et Scott Gomez ont facilement gagné l'accès à la zone offensive. Gomez a tenté de rejoindre Benoit Pouliot dans l'enclave. Bryan Allen a intercepté une rondelle que Pouliot n'a pas tardé à lui subtiliser. Et, avec des mains habiles, l'attaquant du Canadien a ensuite ouvert le pointage à l'aide d'un beau tir du revers. Par la suite, on dira que Tomas Vokoun a mal paru sur le tir de Gionta. D'accord! Mais on retient surtout le jeu de transition du Canadien en zone centrale alors que la rondelle s'est promenée rapidement d'Andrei Markov à Gomez à Gionta. Elle s'est promenée tellement rapidement que Vokoun n'était pas prêt. Il ne faudrait toutefois pas oublier en début de période l'arrêt de Jaroslav Halak aux dépens de Nathan Horton qui venait d'offrir une tasse de café à Markov (le jeu du match).

 

Attention!

Avec une avance de deux buts, on ne peut pas dire que les joueurs du Canadien ont levé le pied. Mais, tout comme la veille à Buffalo en période médiane, on a été témoin d'un manque de finition que certains appellent l'instinct du tueur. Or, c'est un petit jeu dangereux puisque les Panthers ont alors eu quelques occasions de revenir dans le coup. Tout d'abord, une mauvaise remise de Roman Hamrlik a valu un échappé à Rodislav Olesz. Tout comme en première période, Halak a réparé cette bévue. Puis, à la suite de décision douteuses de l'arbitre Paul Devorski, Hal Gill et Ryan O'Byrne se sont retrouvés au cachot ensemble pendant 45 secondes. C'est à ce moment-là que Markov a connu ses meilleurs moments!

 

Autre scénario

Un peu comme la veille à Buffalo, le Canadien a trop souvent déployé sa trappe en troisième période ce qui permettait aux Panthers de sortir avec rapidité de leur territoire. Et, l'inévitable s'est produit lorsque Keith Ballard a mis à profit sa vitesse pour gagner le territoire du Canadien. Il a repéré Radek Dvorak qui s'était démarqué de son couvreur Gill. Soudainement, c'était 2-1 et l'entraîneur des Panthers, Peter DeBoer, a voulu imiter Lindy Ruff en retirant son gardien avec plus de deux minutes à jouer. Cette fois-ci, le scénario a été différent puisque Plekanec et Gionta en ont profité pour marquer deux buts.