Pierre-Marc Bouchard devait être au centre du deuxième trio du Wild du Minnesota cette saison. Il est plutôt demeuré sur la galerie de presse, toujours ennuyé par les suites d'une commotion cérébrale. En attendant que les maux de tête disparaissent, le Québécois de 25 ans ne peut ni patiner, ni courir, ni même lancer. En fait, comme exercice, il ne peut que marcher autour de chez lui.

«Respirer de l'air frais, faire travailler mes jambes un peu, dit-il. À part ça, je regarde la télé, je lis ou je dors tout simplement.»

Bouchard n'a pris part qu'au premier match de la saison, conséquence d'une première blessure à la tête subie en mars dernier. Il avait alors raté les dernières semaines de la campagne 2008-09 mais il se croyait rétabli quand il a reçu un coup de coude à la mâchoire lors d'un match préparatoire en septembre, ce qui a ranimé les symptômes.

«J'ai pris deux mois de congé, je me suis entraîné tout l'été et je me sentais bien, a-t-il raconté récemment. Le fait est qu'en été, vous ne vous faites pas frapper...»

Huitième choix du repêchage de 2002, Bouchard a atteint le plateau des 20 buts pour la première fois en 2006-07 et un nouveau sommet de 50 mentions d'aide la saison suivante. Il en est à la deuxième année d'un contrat de cinq ans qui doit lui rapporter 20,4 millions $.

Le Wild ne mise pas sur un retour sur un investissement pour la saison en cours.

«L'important pour moi est qu'il retrouve la santé et redevienne le Pierre-Marc Bouchard d'antan, a déclaré le directeur général Chuck Fletcher. Si nous pouvons compter sur un Pierre-Marc Bouchard heureux et en santé la saison prochaine, ce sera formidable. Pour moi, il n'y a pas d'urgence.»

C'est le point de vue généralement accepté de nos jours dans la Ligue nationale où, tout comme dans la NFL, on est devenu plus conscient et plus préoccupé des commotions cérébrales et de leurs conséquences.