C'était tranquille dans le vestiaire du Canadien après le revers de 3-0 encaissé aux mains du Lightning de Tampa Bay.

Tranquille et lourd. Comme si le poids des deux revers, et surtout de la façon dont le Canadien s'y est pris pour perdre ces deux matchs, rendait l'échec plus dur à avaler

«C'est très frustrant», a admis Scott Gomez qui était seul à faire face à la première vague de journalistes.

«C'est comme si les deux victoires remportées en fin de semaine dernière ne servaient plus à rien. C'est un sentiment de gaspillage qui m'habite», a ajouté Gomez dont le trio a été blanchi pour un deuxième match de suite.

Comment expliquer d'aussi bonnes performances contre les Devils et les Rangers, deux équipes contre qui on ne donnait pas beaucoup de chances de gagner au Canadien, et des matchs aussi ternes contre les deux adversaires de la Floride.

«C'est de notre faute en tant que joueurs. Nous étions bien préparés, nous savions à quoi nous attendre, et le niveau de fierté des joueurs dans ce vestiaire ne peut être remis en cause. Mais nous devons mieux nous ajuster et hausser notre niveau de jeu. Mais il faut aussi reconnaître les qualités de nos adversaires. Comme en Floride hier, Tampa a su provoquer des erreurs de notre part et surtout en profiter. J'ai perdu la rondelle en sortie de zone et ils ont aussitôt marqué leur premier but», analysait Gomez.

Victime d'un 17e revers cette saison en temps réglementaire, un cinquième par jeu blanc encaissé par le Tricolore cette saison, Carey Price espérait un meilleur sort.

«Il n'est jamais facile de disputer deux matchs en deux soirs et Tampa nous a compliqué la tâche en excellent de la première à la dernière minute du match. Nous devrons trouver le moyen de marquer des buts et je devrai trouver le moyen de garder la rondelle hors de notre filet. Mais si on donne du temps et de l'espace à des gars comme Lecavalier, St-Louis et Stamkos, c'est sûr qu'ils vont en profiter», a commenté Price qui n'a que deux victoires à ses 11 derniers matchs (2-7-2).

Vincent Lecavalier assurait en matinée avoir retrouvé touche et confiance. Il l'a prouvé lors qu'il a mystifié Carey Price en décochant un tir après avoir glissé son bâton entre ses jambes pour rejoindre une rondelle qui glissait derrière lui.

«C'était le seul jeu que j'avais à faire. Il complétait un effort collectif de notre trio. Je me sens mieux depuis une vingtaine de matchs. Mon niveau de jeu est redevenu ce qu'il doit être. On vient d'en gagner trois de suite pour la première fois. C'est bien. Mais il faut aussi l'oublier rapidement afin de ne pas s'en contenter. On est au plus fort de la course. Il faut en profiter pour continuer d'avancer», commentait Lecavalier après la rencontre.