Si le Canadien a pu récolter cinq points lors des quatre matches disputés la semaine dernière, c'est grâce à l'excellent travail de ses unités spéciales parce que les hommes de Jacques Martin n'ont pas fait le poids à forces égales.

Le Canadien a en effet écoulé avec succès 22 des 23 avantages numériques de ses adversaires (96%) et il a marqué cinq fois en 12 occasions avec l'avantage d'un homme (42%). Mais à forces égales, le Canadien a commis 23 infractions mineures dont sept sont survenues en territoire offensif.

Sur le plan individuel, Jaroslav Halak a obtenu la meilleure note de la semaine en raison de sa prestation à Ottawa contre les Sénateurs alors qu'il a arrêté 45 des 46 rondelles (.978) dirigées vers lui. Il a surtout excellé en désavantage numérique alors que les Sénateurs ont été frustrés en sept occasions.

Mais, pour l'ensemble de la semaine, on doit souligner le travail de Roman Hamrlik et Tomas Plekanec pour leur oeuvre dans les deux sens de la patinoire, eux qui ont excellé en défense tout en contribuant à l'attaque.

Hamrlik a passé plus de 18 minutes sur la patinoire en désavantage sans accorder un seul but à ses adversaires. Et, on retient surtout ses 20 lancers bloqués. De plus, il y est allé d'un but et trois passes en attaque.

Plekanec qui fait équipe avec Travis Moen en désavantage a joué pendant 22 minutes à court d'un homme sans jamais retourner au banc après un but de l'adversaire. Ce travail ne l'a pas empêché de pivoter le meilleur trio offensif du Canadien en fournissant six passes.

Le tandem Josh Gorges et Hal Gill suit dans notre bulletin. Cela fait déjà un bon bout de temps qu'on apprécie l'intensité de Gorges à gagner ses batailles individuelles en zone défensive. Mais on commence à découvrir le talent en désavantage de Gill. Ces deux arrières ont cumulé 44 minutes de jeu en désavantage avant d'être présent pour le but d'Ilya Kovalchuk en prolongation à Atlanta.

Si Plekanec a obtenu six passes, c'est surtout que ses deux ailiers ont produit en attaque. Andrei Kostitsyn y est allé d'une semaine de trois buts tandis que Mike Cammalleri ajoutait deux autres buts à sa fiche.

Scott Gomez se retrouve à égalité avec ces deux marqueurs dans notre bulletin, mais on s'attend à une meilleure production offensive de la part de cet attaquant. Gomez a gagné notre faveur avec son jeu en désavantage numérique en compagnie de Sergei Kostitsyn. Mais vous conviendrez qu'on ne donne pas un contrat de 8 millions à un joueur uniquement pour tuer des punitions. Il doit produire en attaque. Or, le seul but de Gomez au cours de la semaine a été inscrit dans un filet désert à Ottawa.

D'ailleurs, on trouve cela anormal que Marc-André Bergeron (7 buts) obtienne plus de succès que Gomez (4 buts) en attaque. Ceci étant dit, Bergeron a certes aidé à relancer le jeu de puissance du Canadien.

Vous êtes peut-être surpris de voir Carey Price à égalité au dixième rang pour ce bulletin hebdomadaire. Tout d'abord, et ce n'est pas de sa faute, mais il a eu droit à un match facile contre les Flyers qui ont lancé seulement 15 fois en sa direction lors de leur passage au Centre Bell. Face aux Penguins, il a multiplié les gros arrêts avant d'échapper un tir de Pascal Dupuis sur le but de la victoire. C'est une bavure qu'on ne peut pas passer sous silence. D'ailleurs, Price a également éprouvé quelques difficultés avec sa mitaine d'attrape lors du match à Atlanta. On lui accorde une bonne note, mais il doit corriger cette faille dans son jeu.

Ryan O'Byrne et Jaroslav Spacek ont fait du bon travail qui a été terni par certains aspects de leur jeu. Dans le cas d'O'Byrne, il a commis quatre infractions mineures. D'accord, contre les Penguins, il a fauté pour corriger une erreur en zone centrale de Gomez. Mais, on ne peut pas excuser toutes ses infractions. Pour Spacek, on trouve qu'il a mal paru en commettant 11 revirements contre les Penguins.

Pour Glen Metropolit, la semaine se passait bien avant qu'il n'écope de cette punition en zone offensive à Atlanta. Cette infraction a permis aux Thrashers de signer la victoire en prolongation. Parlant d'infractions, Max Pacioretty travaille fort, mais on n'a pas apprécié ses trois visites au cachot, surtout que ses infractions surviennent trop souvent en zone offensive

Paul Mara est le dernier de classe. Il a mal amorcé le match contre les Flyers et une blessure l'a empêché de corriger la situation. Rien n'empêche qu'il pourrait bien être l'arrière à écoper lors du retour au jeu d'Andrei Markov.

Finalement, le dernier groupe devra faire mieux. Maxim Lapierre cherche encore sa chaise. Sa place est sûrement au centre d'un quatrième trio. Matt D'Agostini a connu de bons moments contre les Penguins, mais il a été invisible lors de ses deux autres matches. Tom Pyatt recherche encore son premier point après 16 matches. Et, George Laraque semble uniquement à l'aise avec la rondelle dans le fond de la zone offensive. Cela lui a valu sa 100e passe en carrière.