On doit parler d'un excellent travail de camouflage de la part de Carey Price qui a empêché son équipe d'encaisser une dégelée aux mains des Prédateurs à Nashville.

Dans le registre de la LNH, un revers de 2-0, cela donne l'impression d'un match âprement disputé. Mais si on vous dit que les chances de marquer ont été de 25 à 7 en faveur des Prédateurs, vous allez comprendre immédiatement que le Canadien n'a jamais été dans le coup ! Et, lors de certains revers, on pouvait dire que certains joueurs étaient les responsables. Mais cette fois-ci, tous les patineurs du Canadien, sans exception, ont été apathiques.

Une honte

La rondelle appartenait aux joueurs des Prédateurs dès le début de la rencontre. Le seul joueur du Canadien à toucher régulièrement à cet objet a été le gardien Price qui a été mis à l'épreuve 24 fois en première période. De fait, les Prédateurs ont eu plus de chances de marquer (8) que le Canadien a obtenu de tirs au but (4) lors de ce premier engagement. De fait, les deux occasions de marquer du Canadien ont été signées par Andrei Kostitsyn qui a lancé à côté du but et Maxim Lapierre qui a profité d'une rondelle déviée sur un arrière des Prédateurs. À l'autre bout, les Prédateurs ont régulièrement gagné les batailles le long des rampes ou encore les courses aux rondelles libres. D'ailleurs sur le seul but du premier engagement, Steve Sullivan a profité de l'immobilisme du Canadien pour obtenir un premier lancer de l'enclave pour ensuite marquer sur le retour de son lancer. La seule bonne nouvelle pour le Canadien, c'est qu'il a retraité au vestiaire avec un recul d'un seul but.

À cause de Price

Après 40 minutes, les Prédateurs avaient porté leur domination à 17-4 au chapitre des chances de marquer. La rondelle leur appartenait encore avec un avantage de 42-10 au chapitre des tirs au but. Sans le brio de Price, le pointage aurait été un reflet de cette domination au niveau des chances de marquer et des tirs au but. Encore une fois, on avait l'impression que les joueurs du Canadien ne voulaient pas la rondelle puisqu'ils ont perdu la grande majorité des batailles individuelles. De fait, le malaise était généralisé puisque tous les joueurs étaient amorphes. Malgré tout, l'écart est resté à un seul but lorsque l'arbitre Dave Jackson a refusé un but aux Prédateurs puisqu'il a jugé que Jason Arnott était venu en contact avec le gardien du Canadien tout juste avant le tir en provenance de la pointe.

Un soubresaut

Lors des 40 premières minutes de jeu, le Canadien a manqué d'intensité et de concentration. Puis, après un léger réveil en début de période, c'est l'indiscipline qui est venu compléter le cauchemar. Or, c'est avec un avantage de deux hommes que Sullivan a inscrit son deuxième but de la rencontre. Par la suite, les Prédateurs ont repris leur domination face à une équipe sans vie. Dans ce genre de match, Jacques Martin a tout tenté, mais on sait qu'une équipe est en sérieuse difficulté lorsque Ryan White, rappelé récemment des Bulldogs de Hamilton pour son énergie, se retrouve sur le premier trio !

 

LE JEU DU MATCH : Carey Price

Le gardien du Canadien a effectué 53 arrêts, mais son plus spectaculaire est survenu en période médiane face à Steve Sullivan qui a été frustré par la jambière gauche de Price.

LE HÉROS DU MATCH : Steve Sullivan

Auteur des deux buts des siens, il a terminé sa soirée de travail avec 11 tirs au but.

LE CHIFFRE DU MATCH : 55

C'est le plus haut total de lancers accordés par le Canadien depuis le début de la saison.