La foule n'a pas eu droit à ses rondelles après le match. Car la première étoile n'est jamais sortie pour accepter l'ovation.

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C'est privé de Brendan Gallagher et Max Pacioretty, ses deux meilleurs attaquants au cours des deux premières périodes, que le Canadien a terminé le match, samedi soir, une victoire amplement méritée de 4-1 aux dépens des Flyers de Philadelphie.

Gallagher était venu injecter une dose d'énergie et de confiance au duo Pacioretty-Desharnais, que Michel Therrien avait réuni après quelques matchs passés loin l'un de l'autre.

La recrue a ouvert la marque en première avec un bon tir du poignet et la nouvelle combinaison a remis ça en début de deuxième période lorsque David Desharnais a marqué au terme d'une belle montée de Pacioretty.

«J'ai beaucoup aimé ce trio-là, a confié l'entraîneur-chef Michel Therrien. Ils étaient constamment sur la rondelle. L'ardeur au jeu de Gallagher est exemplaire et cela force les autres à suivre son rythme.»

En début de troisième, toutefois, Gallagher a été sonné par une sévère mise en échec de Luke Schenn. On craint qu'il ait subi une commotion cérébrale. Quant à Pacioretty, il a semblé être coupé aux côtes par le patin de Kimmo Timonen lorsque ce dernier l'a accroché.

Therrien n'a fourni aucune précision après le match au sujet des deux attaquants, ni sur Alexei Emelin, qui pourrait s'être blessé à la jambe gauche lors d'un contact douteux avec Claude Giroux en fin de rencontre.

Plus étanches devant Budaj

Le Canadien a profité de sa victoire consécutive pour se hisser en tête de la section Nord-Est, un point devant les Bruins de Boston qui ont toutefois deux matchs en main.

Mais ils l'ont fait aux dépens d'un adversaire méconnaissable. Les Flyers n'avaient pas du tout le style coriace auquel ils nous habitués. Ils ont été limités à 19 lancers... même avec une poussée en fin de match !

«Ils avaient joué la veille et nous voulions initier l'attaque et les forcer à pourchasser la rondelle, a expliqué Josh Gorges. C'est la meilleure façon de ne pas avoir à affronter de tirs.»

Le Tricolore avait connu deux matchs difficiles lors des deux premiers départs de Peter Budaj cette saison et a tenu parole en offrant un meilleur rendement devant lui.

Avec une avance de deux buts et un adversaire qui n'avait récolté que cinq lancers à mi-chemin dans le match, on aurait cru le Canadien en bonne position pour mettre le match hors de portée. Mais un but de Daniel Brière, qui avait été oublié dans l'enclave, a remis son équipe dans le coup.

Il a fallu des buts de Tomas Plekanec puis de Rene Bourque pour donner au pointage le véritable reflet de cette rencontre.