Ça continue de bien aller dans le camp du Canadien. Dans l'ombre des victoires, des buts en avantage numérique, des jeunes Galchenuyk et Gallagher qui continuent d'impressionner, David Desharnais tarde à se faire remarquer pour les bonnes raisons.

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Discret depuis le début de la saison, le joueur de centre québécois s'est effacé hier soir contre les Jets de Winnipeg. Non seulement ses présences se sont espacées il a passé près de sept minutes au banc avant d'obtenir une première présence au dernier tiers , mais il a perdu sa place dans la première unité d'attaque massive. Pis encore, c'est Alex Galcheyuk qui le remplaçait lorsqu'Erik Cole a profité d'une attaque massive pour enfiler son premier but de saison en période médiane. Il faut dire que quelques minutes plus tôt, Desharnais avait perdu un combat, inégal il est vrai, devant Dustin Byfuglien en fond de territoire des Jets, ce qui a permis à l'imposant défenseur de lancer une contre-attaque qui a mené à un but d'Olli Jokinen. Ce but donnait les devants 3-2 aux Jets. Parce que Cole et Plekanec ont permis au Canadien de combler l'écart et de remporter le match, cette bévue de Desharnais pèse moins lourd dans la mémoire des partisans ce matin.

Mais un fait demeure: Desharnais n'est pas l'ombre du joueur de centre qu'il était l'an dernier. Quand je l'ai croisé dans le vestiaire après le match et que j'ai défilé une série d'excuses potentielles pour expliquer le fait qu'il ne revendique que deux passes après cinq matchs, le Québécois m'a interrompu. «Quand je me regarde dans le miroir, je n'aime pas ce que je vois. Ne cherche pas d'excuse. C'est à moi de mieux jouer. C'est à moi de travailler plus fort et de travailler mieux pour m'en sortir. Regarde les autres gars aller. Ils jouent bien. Ils produisent. Il n'y pas de passe-droit pour personne. Ils jouent plus que moi parce qu'ils le méritent.»

À la décharge de Desharnais, disons qu'il est privé de Max Pacioretty, avec qui il a établi une grande complicité à Hamilton d'abord, avec le Canadien ensuite. De plus, il ne bénéficie plus de l'effet de surprise dont il profitait l'an dernier.

«Max était là lors des premiers matchs et ça n'allait quand même pas à mon goût. Et, pour être franc, je ne vois rien de différent dans la couverture des équipes adverses. C'est moi le problème. C'est à moi de le régler.»

Même si Desharnais tarde à produire, l'attaque massive du Canadien est explosive. Le Canadien a marqué 8 buts en 27 tentatives à ses 5 derniers matchs. C'est la première fois depuis décembre 2009 qu'il marque au moins un but en attaque massive lors de cinq parties consécutives. Tout ça sans P.K. Subban, qui aura fort à faire s'il veut déloger Andrei Markov et Raphael Diaz.