C'était au tournoi de golf du Canadien au mois de septembre. C'était avant le lock-out. Aussi bien dire, il y a une éternité. Le nouvel entraîneur-chef Michel Therrien avait prévenu qu'il n'entendait pas démanteler le trio formé de David Desharnais, Max Pacioretty et Erik Cole. Il voyait ces trois hommes comme la dynamo de l'attaque montréalaise.

Il a été tout aussi clair, lundi, à l'effet qu'il s'attendait à plus d'eux.

« Je veux qu'ils soient des leaders et qu'ils donnent le ton à notre équipe, a précisé Therrien. Et ils le savent. Ils savent que ce n'était pas leur meilleur match samedi. »

Mais Pacioretty n'allait pas attendre le blâme de personne pour prendre ses responsabilités devant le faux départ de samedi.

« Mes coéquipiers et mes entraîneurs s'attendent à ce que je m'impose et je ne l'ai pas fait lors du premier match, a dit Pacioretty.

« Je pressais le jeu au lieu de prendre mon temps pour faire le bon jeu. C'est quelque chose qu'on voit souvent dans les premiers matchs d'une saison mais il faut essayer de retrouver une forme de mi-saison rapidement car plusieurs joueurs ont déjà joué cette année. »

Il faut cependant éviter de trop interpréter la mauvaise exécution constatée lors du premier match. Partout dans la LNH, des joueurs se retrouvent et n'ont eu qu'une semaine pour recréer leur chimie. Des joueurs n'avaient pas pris part à un match depuis le mois d'avril et d'autres ont évolué sur des patinoires de dimensions internationales durant le lock-out.

Pas étonnant que samedi, ce soit les joueurs ayant porté l'uniforme des Marlies de Toronto, dans la Ligue américaine, qui aient fait meilleure figure dans le camp des Maple Leafs.

« On ne jouera pas aussi mal de toute l'année, promet Pacioretty. Et ce n'est pas comme si Toronto avait joué un grand match samedi. J'ai regardé plusieurs matchs et personne ne joue du bon hockey en ce moment. »

Selon David Desharnais, on peut mettre de côté l'idée selon laquelle le premier trio du Canadien pourrait souffrir d'une surveillance plus étroite cette année.

« Dès Noël, l'an dernier, on a été confronté aux meilleurs trios adverses et on a été capable de répondre », a rappelé le centre québécois.

Bref, pas d'excuses, comme on le rappelle dans le vestiaire de l'équipe.