Le Canadien compte quatre joueurs qui pourraient être autonomes sans compensation le 1er juillet. Ils ont à peu près tous le même profil: quatre types qui aimeraient rester avec le club... et qui ont hâte de connaître l'identité du prochain directeur général!

«C'est un peu particulier parce que l'équipe n'a pas de DG, a reconnu l'attaquant Travis Moen, hier à Brossard. On ne peut donc pas négocier. Quand il y aura un nouveau DG, on pourra avoir des discussions, du moins je l'espère.»

Moen, comme Darche, avait à se remettre d'une commotion cérébrale en fin de saison, et n'a pu faire un retour au jeu. Comme Darche, il aurait pu prendre part au dernier match de la saison, samedi contre les Maple Leafs de Toronto au Centre Bell, mais l'entraîneur Randy Cunneyworth a préféré garder les deux hommes hors de sa formation.

«C'est sûr que j'aurais voulu jouer, a dit Moen. Si ça avait été un match important, avec une place en séries éliminatoires à l'enjeu, je pense que le scénario aurait pu être différent. Mais avec un seul match à jouer comme ça, ça n'en valait pas la peine.»

Moen et Darche sont un peu dans le même bateau: deux gars de quatrième trio qui auraient aimé jouer encore un peu en fin de saison, histoire de montrer de quoi ils sont capables.

«L'équipe sait ce que je peux apporter, a nuancé Darche. C'est sûr que j'aurais aimé être là à tous les matchs, mais la direction sait que je suis guéri [d'une commotion cérébrale], et elle sait ce que je suis capable de faire. L'équipe a besoin de vétérans, mais si le Canadien décide de regarder dans une autre direction, c'est hors de mon contrôle.»

Bien sûr, Moen et Chris Campoli (Brad Staubitz, lui aussi sans contrat, n'a pu prendre la parole) ont tous fait savoir, en substance, qu'ils aimeraient rester. Mais du groupe, c'est probablement Darche qui a paru le plus sincère.

«Je ne veux pas que ma carrière ici se termine avec le Canadien qui finit en 15e place», a-t-il fait savoir.

Campoli, qui s'est amené ici en remplaçant potentiel de Markov (avec peu de succès, doit-on ajouter), a reconnu que la dernière saison n'a pas été aussi bonne que prévu pour lui.

«Une saison difficile, a-t-il résumé. C'est le genre d'expérience qui fera de moi un meilleur homme et un meilleur joueur. Ç'a été spécial de jouer à Montréal, où le hockey est une religion... Je me suis blessé dès le premier match, et à mon retour, l'entraîneur a utilisé sept défenseurs pendant deux mois. Nous étions trois parmi les sept à jouer 12 ou 13 minutes par soir. Ç'a été difficile pour tout le monde.»