Mats Sundin a été un grand marqueur dans l'histoire des Maple Leafs et de la LNH. Mais c'est le Canadien, samedi à Toronto, qui a célébré ce trait en faisant la fête à son ancienne équipe.

Le Tricolore y est allé d'une poussée de quatre buts en deuxième période pour l'emporter 5-0, égalant ainsi sa meilleure séquence de la saison avec quatre victoires consécutives. Et il n'a eu besoin que de 18 lancers pour y arriver.

Tout cela sous les yeux de l'ancien capitaine des Leafs pour qui on avait élevé une bannière commémorative avant la rencontre.

Malgré les astres défavorables, le Tricolore se bat avec plus de vigueur que jamais. Mais le fait de s'approcher à sept points des Leafs et du huitième rang ne semble pas alléger l'atmosphère. Les gars en veulent plus.

« On est tellement loin au classement que ça ne donne rien de commencer à regarder », a martelé Mathieu Darche, auteur d'un but et deux points à la droite de Tomas Plekanec.

« Il va falloir gagner cinq, six ou sept matchs de suite. Il reste beaucoup de travail à faire et il ne faut pas penser qu'on est rendu parce qu'on vient d'aligner quatre victoires. »

Le 20e de Cole a été critique

La deuxième période est celle qui, statistiquement, sourit le plus au Canadien et qui cause le plus de difficultés aux Leafs. La tendance s'est accentuée samedi alors que le CH y est allé d'une poussée de quatre buts qui a sorti les Leafs de la rencontre.

Erik Cole a parti le bal au terme d'une punition à Hal Gill. Après Max Pacioretty deux jours plus tôt, ce fut le tour de Cole d'atteindre le plateau des 20 buts.

« Il y a eu 29 coups de sifflets en première période, le rythme était lent, le Canadien était en mode attente... et nous sommes tombés dans le panneau, a signalé l'entraîneur-chef des Leafs Ron Wilson.

« Nous avons amorcé la deuxième en contrôle de la rondelle, mais nous aurions dû faire l'arrêt sur leur premier but. Ça s'est avéré critique et de mauvaises choses se sont produites pour nous après cela. »

Le gardien James Reimer a paru chancelant à compter de ce moment-là.

Rene Bourque a ajouté à l'avance du Tricolore sur un tir sur réception du haut du cercle qui n'était pas sans rappeler Michael Cammalleri. L'Albertain avait retrouvé Plekanec et Darche en l'absence de Travis Moen, forfait en fin d'après-midi en raison d'une blessure au haut du corps.

« C'est le meilleur match que nous ayons joué ensemble, a mentionné Bourque. Nous avons eu plusieurs de marquer et nous avons été en mesure de contenir le premier trio des Leafs en gardant la rondelle la plupart du temps. »

Price en plein contrôle

Compact dans ses mouvements et très avare de retours, Carey Price a repoussé 32 lancers dont 14 en première. Ses poteaux l'ont aidé en deux occasions dans le dernier tiers afin qu'il assure son quatrième blanchissage de la saison.

Price a remporté quatre matchs cette semaine, dont deux par jeu blanc, en plus de maintenir une moyenne de 0,98 et un taux d'efficacité de ,967. On ne fera pas le saut s'il fait partie des trois étoiles de la semaine, lundi !

« Les gars ont joué ce qu'on peut appeler un match complet, ils bloquaient encore des lancers en toute fin de rencontre, a humblement noté Price.

« Notre unité de désavantage numérique a encore été sensationnelle. Ça a été notre plus grande force cette saison. »

Le Canadien, lui, a profité d'un des deux seuls avantages numériques dont il a bénéficié lorsque Pacioretty a marqué son 12e but en 16 matchs. Ça a non seulement brisé une séquence des Leafs, qui avaient été parfaits en infériorité numérique lors de leurs 28 défenses précédentes, mais ça leur a aussi brisé les reins. Ils n'étaient plus tout à fait là lorsque Lars Eller a bien tricoté pour marquer son 12e but...

À lui seul, le trio Pacioretty-Desharnais-Cole a marqué 35,6% des buts du Tricolore depuis le début de la campagne.

Le Canadien a congé dimanche et reprendra l'action lundi au Centre Bell alors qu'il recevra la visite des Hurricanes de la Caroline et de leur entraîneur-chef Kirk Muller.