La déception était vive dans le camp finlandais lorsque la sirène finale a retenti au Centre Bell, jeudi. La troupe de Jukka Rautakorpi venait de s'incliner 3-1 contre la Suède, et du même coup, d'encaisser un troisième revers en autant de matchs.

Ce n'était évidemment pas le scénario souhaité pour les champions en titre. D'autant plus qu'ils n'ont plus leur destin entre leurs mains. La Finlande doit maintenant espérer une victoire du Danemark contre la Suisse, vendredi, et ensuite battre la Suisse, samedi, pour éviter d'avoir à disputer un match de relégation.

«La bonne chose, c'est que le Danemark a tellement bien joué ici. Ils ont surpris tout le monde, a déclaré le capitaine Olli Juolevi avec un brin d'optimisme. Ce n'est pas ça que nous voulions, mais il n'y a plus rien à faire maintenant. Nous avons joué nos trois matchs.»

On savait évidemment que la formation finlandaise allait être différente de celle qui a triomphé l'an dernier. Notamment en raison de l'absence des joueurs étoiles qui formaient le premier trio: Jesse Puljujärvi, Sebastian Aho et Patrik Laine, qui ont tous gradué dans la Ligue nationale.

Mais probablement pas différente à ce point. Certes, on devait s'attendre à une légère baisse de production offensive, mais reste que l'équipe compte sur six attaquants appartenant à des équipes de la LNH - dont un choix de premier tour et deux de deuxième ronde. On trouve aussi dans ses rangs Kristian Vesalainen et Eeli Tolvanen, deux jeunes de 17 ans qui sont considérés parmi les 10 meilleurs espoirs en vue du prochain repêchage.

«C'est une nouvelle équipe, ce n'est pas la même que l'an passé, a ajouté Juolevi. On ne peut pas comparer ces deux équipes.»

La formation finlandaise n'a inscrit que quatre buts en trois matchs, une différence notable avec l'an dernier alors que les Finlandais avaient touché la cible à 23 occasions lors de leurs quatre premiers matchs. Puljujärvi (17 points), Aho (14) et Laine (13) avaient d'ailleurs conclu le tournoi au sommet du classement des pointeurs du tournoi.

Jeudi, Rautakorpi a choisi de modifier ses trios dans l'espoir de trouver l'étincelle qui rallumerait le feu en attaque, mais sans succès. Son équipe a tout de même offert sa meilleure prestation du tournoi - surtout en première moitié de rencontre -, mais elle s'est butée au gardien Felix Sandström, qui a réalisé 28 arrêts, dont plusieurs spectaculaires en fin de match.

Le portier suédois a notamment volé un but certain à Joona Luoto en sortant la jambière pour repousser un tir à bout portant de l'enclave alors qu'il y avait moins de deux minutes à écouler à la rencontre. Alexander Nylander a ensuite enfoncé le dernier clou dans le cercueil bleu et blanc en poussant la rondelle dans un filet désert.

Ce qui est le plus inquiétant, c'est que les champions en titre n'ont pas de réponses à fournir lorsqu'on leur demande les raisons pour lesquelles ils ne sont pas en mesure de produire offensivement.

«Nous avons modifié les trios aujourd'hui. Nous avons obtenu de bonnes chances en troisième, mais nous n'avons pas pu marquer, a reconnu Tolvanen avec un air découragé. Je ne sais pas pourquoi. Ç'a été notre problème toute la semaine... Nous ne pouvons pas marquer.»