Ne vous fiez pas à la domination du Canada contre l'Allemagne, hier au Championnat mondial junior, pour mesurer la puissance de l'équipe canadienne.

Les Allemands constituent une proie facile puisqu'ils vivotent sur la scène du hockey junior international.

Il s'agit de leur deuxième qualification au Championnat mondial junior depuis 2009 et les joueurs qui, l'an dernier, les ont aidés à passer de la division 1-A au groupe mondial sont trop vieux pour disputer le tournoi cet hiver.

L'Allemagne possède certains bons jeunes éléments à l'attaque - Leon Draisaitl et Frederik Tiffels seront éventuellement repêchés dans la LNH - mais défensivement, les Allemands ne sont pas de calibre.

Leurs défenseurs possèdent d'énormes carences sur le plan de la technique de patinage, ce qui réduit leur mobilité. Imaginez alors quand un Ryan Nugent-Hopkins, déjà dominant dans la LNH, entre en zone adverse avec la rondelle...

L'Allemagne a adopté parfois une stratégie en repli à trois défenseurs (avec le centre très en arrière), parfois même à quatre, mais ça ne suffisait pas. Trois joueurs allemands se trouvaient du côté gauche du poteau, complètement vulnérables, sur le but de Ty Rattie, laissé seul devant le filet, en fin de deuxième période.

Attendre les passes de leurs défenseurs

Les attaquants allemands ont passé le match à attendre les passes de leurs défenseurs, qui n'avaient ni la vitesse ni les habiletés pour sortir la rondelle des coins.

Ils auront toutefois réussi à marquer trois buts contre Malcom Subban, dont la performance n'a pas été convaincante.

Le Canada dispute son prochain match demain contre la Slovaquie. Une autre partie de plaisir en perspective.

Le hockey slovaque est à la dérive depuis quelques années - malgré une surprenante sixième place l'an dernier. La Slovaquie ne produit plus guère de joueurs d'impact et elle est à peine plus puissante que l'Allemagne. Elle ne possède aucun joueur capable de tirer le club, contrairement à la Lettonie ou à la République tchèque.