Soudainement, tout redevient possible pour l'Océanic de Rimouski à la coupe Memorial MasterCard.

Après la défaite de 4-1 contre les Rockets de Kelowna, vendredi en match d'ouverture du tournoi, bien des gens croyaient que c'était fini pour les joueurs de Clément Jodoin. Surtout que le deuxième affrontement allait être disputé contre les Spitfires de Windsor, considérés comme les favoris après avoir dominé la Ligue de l'Ontario cet hiver. Mais grâce à une victoire convaincante de 5-4, dimanche, l'Océanic est de retour dans le coup.

Même que lundi, les joueurs rimouskois pouvaient encore rêver à une qualification directe en finale à titre d'équipe de première place. Tout dépendait des résultats des matchs de lundi soir (Drummondville-Kelowna) et mardi (Kelowna-Windsor).

À tout le moins, une place en demi-finale est maintenant devenue tout à fait envisageable.

«On ne pense pas à la première, deuxième ou troisième place, on veut juste passer à la prochaine ronde, a souligné le gardien de l'Océanic Maxim Gougeon, lundi matin, au lendemain d'une performance étincelante de 35 arrêts contre les Spitfires.

«S'il faut qu'on prenne le chemin le plus long, on va prendre le chemin le plus long. Si on suit le chemin le plus court, tant mieux pour nous, on aura du repos et on pourra se préparer pour la finale.»

Au lieu d'une fiche de 0-2, l'Océanic a une fiche de 1-1 et ça fait une énorme différence, a souligné Jodoin. Et ce, autant au classement qu'au niveau de l'atmosphère au sein de l'équipe.

«À l'heure actuelle, ce qui est intéressant, c'est qu'il y a de la vie dans notre équipe, il y a de la vie dans la ville, a affirmé le pilote du club hôte de la coupe Memorial. Autant les gens étaient découragés, autant maintenant ils sont motivés.»

«Après le premier match, on ne se sentait pas trop bien après s'être fait humilier comme ça, a reconnu le défenseur Marc-André Bourdon, qui a amassé des aides sur les filets de Philippe Cornet, Jordan Caron et Luca Cunti, dimanche.

«Mais il faut vite tourner la page dans ce tournoi-là - autant après une défaite qui a fait mal comme la première, autant après une belle victoire comme celle (de dimanche).»

Jodoin sait fort bien que les choses peuvent changer vite à la coupe Memorial. Les espoirs des Rimouskois pourraient s'évanouir, tout comme ils pourraient être décuplés, à l'issue du duel de mercredi contre les Voltigeurs, lors du dernier match du tournoi rotation.

«Il n'y pas de milieu. Il n'y a jamais de milieu, a souligné Jodoin. Comme je l'ai dit aux joueurs ce matin, on n'a gagné qu'un match, on n'a rien gagné encore. Mais la façon dont on l'a fait, on l'a bien fait.»

Reste que les possibilités au chapitre du classement final demeuraient trop nombreuses pour que les Rimouskois pavoisent déjà.

«La beauté de ce tournoi-là, c'est que les formules mathématiques se font aller de gauche à droite, a noté Jodoin. Si telle équipe gagne, c'est ça qui arrive... S'il arrive ça... Tout le monde est dans les «si, si, si». Nous, il ne faut vraiment pas être dans les «si-si-si», il faut avoir une approche où on doit être prêt à jouer.

«Je vais donc admirer ce qui va se passer (lundi) soir, puis admirer ce qui va se passer (mardi), et ensuite on se prendra en mains pour mercredi.»

En attendant Drummondville

Après une réunion d'équipe en matinée, lundi, Jodoin a donné congé à ses joueurs. Le pilote de l'Océanic prévoyait quant à lui passer la journée à décortiquer le match de la veille contre Windsor, question d'analyser ce que les siens ont fait de mieux, et ce qu'ils doivent améliorer, afin d'en faire part à ses équipiers à leur retour à l'hôtel, lundi soir. Une séance d'entraînement devait suivre mardi.

«Il faut que ces choses-là soient révisées et discutées avec les joueurs, pour que ce soit ancré dans leur tête», a dit Jodoin.

Parmi les choses à améliorer, Jodoin a notamment souligné le fait que les siens ont relâché leur concentration, dimanche, après avoir pris les devants 5-3 en début de troisième.

Les Spitfires ont toutefois réduit l'écart à 5-4 peu de temps après, ce qui fait que l'Océanic a passé le reste du match à se défendre et à subir un barrage de tirs - 18 en tout au dernier engagement.

«Tu ne peux pas déroger du plan de match, a prévenu Jodoin. On leur a donné une chance de revenir dans le match.

Et ça, on va en reparler. Dans ce tournoi-là, il ne faut pas que tu donnes de chances. Il faut que tu contrôles ta chance.

«On a prouvé une chose (dimanche), mais il faut continuer de le prouver avec constance, a ajouté Jodoin. Quand tu manques de maturité, tu vas en yo-yo. Mais quand tu as de la maturité, tu fais preuve de constance. C'est ce genre de maturité qu'on doit retrouver.»