Pat Quinn s'est défendu de casser du sucre sur le dos des hockeyeurs québécois. Samedi soir, l'entraîneur-chef d'Équipe Canada junior a affirmé lors d'une entrevue télévisée que son équipe ressemblait davantage à un club de soccer parce que plusieurs joueurs se laissaient tomber sur la glace.

Il a ajouté que des gens lui avaient rapporté que ce style de jeu était souvent pratiqué au Québec, là où les bonnes mises en échec sont souvent pénalisées.

La ministre de l'éducation, des loisirs et du sport au Québec, Michelle Courchesne, qui a incité la LHJMQ à trouver des solutions pour éliminer la violence au hockey, n'a pas mis de temps à répliquer à l'ex-entraîneur de la LNH.

«J'espère que M. Quinn n'a pas envie de dénigrer particulièrement les joueurs ou les équipes québécoises. Ce ne serait pas digne d'un entraîneur de l'équipe canadienne junior», a mentionné Mme Courchesne à Radio-Canada Sports.

«Beaucoup de joueurs se laissent tomber sur la patinoire, avait déclaré l'entraîneur de l'équipe canadienne junior. Notre équipe ressemble davantage à une équipe de soccer. Ce style de jeu est souvent pratiqué au Québec, où les joueurs tombent facilement et où les bonnes mises en échec sont sanctionnées.»

La ministre québécoise a aussi exprimé le souhait de voir le des joueurs québécois choisis dans la formation canadienne. «Nos joueurs ont leur place au sein d'Équipe Canada. C'est à eux de démontrer ce dont ils sont capables.»

Le commissaire Gilles Courteau, de la Ligue de hockey junior majeure du Québec, n'a pas retourné l'appel.

Un jeu de plongeon

Hier soir, Pat Quinn se disait surpris de voir que ses paroles avaient fait réagir les politiciens.

«Les politiciens ! Mon message n'était pas dirigé vers les joueurs québécois. Je disais tout simplement que le hockey était devenu un jeu de plongeon. Cette pratique ne se fait pas exclusivement au Québec. Ce que j'ai dit au sujet du Québec, c'était qu'on m'avait rapporté que les bonnes mises en échec étaient souvent pénalisées. Moi, ce que je cherche avant tout, ce sont des joueurs combatifs et ça n'a rien à voir avec la rudesse.»

Kevin Marshall, l'un des deux joueurs québécois à l'essai cette semaine, s'est dit nullement visé par les commentaires de Quinn. «Au contraire, le jeu physique m'a aidé à monter dans le hockey. C'est l'aspect du jeu dans lequel j'excelle et je ne me sens pas visé du tout.»