Dans une journée historique pour les Golden Knights de Vegas et la LNH, il a bien sûr été question... d'expansion avec le commissaire Gary Bettman.

Des Golden Knights d'abord, mais aussi de Seattle et, comme le veut la tradition, de Québec.

Commençons par les Golden Knights, dont le repêchage d'expansion a permis de créer une force de la LNH. Pour le commissaire, c'est l'une des plus belles histoires de cette saison, évidemment. Il l'explique en partie par la fusillade du 1er octobre à Las Vegas, qui a galvanisé la communauté autour des Knights, et le fait que plusieurs joueurs rejetés par leur ancienne équipe avaient beaucoup à prouver.

Il assure du coup que personne ne s'est plaint de la puissance de cette nouvelle franchise, pas même les propriétaires fidèles depuis plusieurs années et dont l'équipe n'est pas compétitive. Il cite en exemple la résurrection des Devils du New Jersey et de l'Avalanche du Colorado pour illustrer que chaque équipe peut, à tout moment, trouver un second souffle. « C'est la beauté du sport. »

Parlons ensuite de Québec. Il y a quelques semaines, le propriétaire des Bruins de Boston, Jeremy Jacobs, a remis en doute, à mots couverts, la capacité de Québec d'accueillir une équipe de la LNH. Il a expliqué qu'il n'y aurait pas de plus petit marché en matière de revenus et de population. « Économiquement et sur le plan du nombre, c'est un défi. Ils n'ont tout simplement pas les chiffres. »

Appelé à commenter cette déclaration d'un membre très influent du Bureau des gouverneurs, Bettman a rappelé que M. Jacobs n'avait qu'un vote, comme tout le monde. Puis il y est allé d'un très vague : « C'est la position de M. Jacobs [et non celle de la LNH]. Nous n'en avons pas parlé. C'est son opinion sur les doutes liés à la candidature de Québec. Mais ces doutes, si on recommence un processus d'expansion qui implique Québec, pourraient être dissipés. »

« S'il y a un jour un vote sur une expansion à Québec, ça prendra les trois quarts des votes et, à ce moment, tout le monde pourra s'exprimer. »

Passons ensuite à Seattle. Un groupe mené par le producteur hollywoodien Jerry Bruckheimer et l'homme d'affaires David Bonderman a déposé en février dernier sa candidature pour accueillir la 32e équipe de la LNH. La franchise de 650 millions pourrait voir le jour avant la saison 2020-2021, au moment où les travaux de rénovation se termineront au KeyArena.

Bettman tient d'abord à nier une rumeur persistante : il n'y aura aucun vote au sujet de Seattle lors de la prochaine réunion des gouverneurs, en juin. Ce sera plutôt une « mise à jour ».

« Il n'y a pas de délai. Il y a un processus, le même qu'avec Vegas. On doit faire des vérifications, il y aura de l'interaction avec les propriétaires potentiels. Nous sommes dans les temps. Il y a une possibilité qu'à l'automne ou à l'hiver ce soit abordé par le Bureau des gouverneurs. Il n'y a pas d'échéancier. L'aréna doit encore être rénové, nous avons donc le temps de régler les enjeux. »

Il tient toutefois à préciser que l'arrivée d'une équipe à Seattle est un dossier entièrement distinct de celui d'un potentiel conflit de travail qui pourrait éclater à ce moment. Rappelons que les joueurs et la LNH ont chacun l'option d'annoncer qu'ils se retirent du contrat de travail en septembre 2019, ce qui mettrait fin à la convention collective un an plus tard.

Pour Bettman et son adjoint Bill Daly, le mot d'ordre est clair : « On veut toujours régler ce genre de problème pour travailler avec l'Association des joueurs et assurer la stabilité. »

Jeux olympiques

Un mot en terminant sur une possible participation aux Jeux olympiques de Pékin en 2022, dans une Chine que la LNH vise sans modération pour agrandir son marché. Là encore, la LNH et l'Association des joueurs en sont au stade des discussions. Mais pour ce qui est du passé, Bettman est tranchant.

« Nous n'avons aucun regret de ne pas être allés en Corée, bien au contraire. La saison n'a pas été touchée. En plus, nous avons pu voir d'autres équipes sur la glace. Je ne crois pas que les partisans allemands nous en aient voulu [l'Allemagne a gagné l'argent à PyeongChang]. »