Claude Julien n'a pas hésité bien longtemps, hier, quand on lui a demandé de commenter le jeu de Tyler Seguin. «Si on regarde son éthique de travail, on n'a rien à redire, mais un joueur comme lui doit produire.»

Comprendre par là que l'entraîneur des Bruins voit un peu la même chose que tout le monde: oui, le jeune joueur de 21 ans joue bien à l'occasion, mais on s'attend à plus de la part d'un type qui a été le deuxième joueur sélectionné au repêchage de 2010.

C'est que Seguin en arrache ces jours-ci. À ce chapitre, les chiffres disent tout: le joueur des Bruins n'a qu'un seul but depuis le début des séries et une récolte de seulement cinq points en 17 parties éliminatoires.

Il n'a pas obtenu un seul point lors de la finale de l'Est contre Pittsburgh, et son point obtenu au premier match de la finale, mercredi soir, était son premier depuis le 25 mai.

«Comme entraîneur, je lui souhaite de marquer, ce serait bon pour sa confiance, a ajouté Claude Julien. Mais c'est aussi difficile de le critiquer quand il joue comme il l'a fait lors du dernier match. Il a eu ses occasions.»

Une promotion?

Malgré sa faible récolte, Seguin pourrait obtenir une promotion ce soir et se retrouver au sein du premier trio avec Milan Lucic et David Krejci si jamais Nathan Horton n'est pas capable de jouer, lui qui serait blessé à l'épaule gauche.

Horton était de l'entraînement hier, et Claude Julien n'a pas écarté la possibilité de faire appel à lui en vue du match de ce soir. Une décision définitive à ce sujet pourrait être prise tout juste avant le début du match.

En attendant, Tyler Seguin assure qu'il garde le moral, même si sa feuille de statistiques n'est pas très bien garnie.

«C'est notre premier trio qui marche très fort ces temps-ci, alors je dois être prêt si jamais on me demande d'aller jouer avec ces gars-là, a expliqué Seguin. J'ai eu des occasions de marquer lors du dernier match, j'ai juste été incapable de placer la rondelle dans le filet. Ça peut devenir irritant, c'est évident, mais je dois continuer, essayer quelque chose. C'est la grande finale et rendu là, ce n'est pas le moment des excuses.»

Du reste, il faut peut-être s'attendre à des Bruins un brin différents lors du match de ce soir. L'attaquant Daniel Paillé a admis que lui et son club ont été un peu surpris par les Hawks, mercredi soir.

«Sans doute le meilleur club qu'on a affronté, a dit Paillé. Je pense qu'on a été surpris par leur vitesse. Ils ne sont pas comme Pittsburgh, leurs défenseurs sont plus rapides que ceux des Penguins, selon moi. C'est à nous d'essayer de trouver des failles dans leur système.»

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Attaques à cinq en Panne

Les deux clubs en finale ne font plus rien à cinq contre quatre. Depuis le début des séries, les Bruins n'ont qu'une fiche de 8 en 48 en avantage numérique. C'est encore pire pour les Hawks, avec une fiche de 7 en 54. «Je ne sais pas si les attaques massives ont du mal ou bien si c'est le jeu à quatre contre cinq qui est vraiment bon, a fait savoir l'entraîneur des Hawks, Joel Quenneville. Le jeu des unités spéciales est critique, il peut faire toute la différence.»

Un seul but pour Toews

Les Hawks sont en finale et on en parle peu, mais Jonathan Toews a toujours du mal à marquer des buts en séries. En fait, le capitaine des Hawks n'a qu'un seul but depuis le début des séries. «Il joue de façon solide, a tenu à dire son entraîneur, Joel Quenneville. Ses chiffres sont peut-être à la baisse en attaque, mais il est toujours aussi dangereux sans la rondelle.»