La douleur ressentie par les membres des Canucks de Vancouver après être passés à une victoire de remporter la coupe Stanley est moins vive depuis qu'ils savent qu'ils pourront compter sur le même noyau de joueurs la saison prochaine.

Les Canucks ont tiré des leçons importantes de leur long parcours en séries éliminatoires cette année. Ils connaissent désormais l'importance d'avoir de la profondeur et savent à quel point il faut de la détermination pour gagner la coupe Stanley.

Ce qui demeure le plus frustrant, c'est d'être passé si près tout en rentrant bredouille.

«Ça fait vraiment mal quand tu as une opportunité et que tu ne la saisis pas, a déclaré le capitaine Henrik Sedin, vendredi, alors que l'équipe se réunissait une dernière fois au Rogers Arena. Ce n'est pas facile de se rendre aussi loin en séries.

«Même si nous devrions avoir essentiellement la même équipe l'an prochain, ce ne fut pas facile cette saison et ce ne sera pas plus facile la saison prochaine. C'est pour ça que ça fait mal, quand tu as une telle opportunité et que tu ne la saisis pas.»

Les Canucks ont perdu 4-0 contre les Bruins de Boston, mercredi, lors du septième match de la finale de la Coupe Stanley. C'était la première fois en 17 ans que les Canucks participaient à la finale, et la troisième fois en autant d'occasions qu'ils perdaient en finale.

Le directeur général Mike Gillis a indiqué que les blessures ont fait mal à sa formation au cours des séries. Il tentera d'ajouter de la profondeur à son équipe tout en améliorant sa formation.

«Lors de la finale, la formation que nous avions ne reflétait pas celle que nous avions durant la saison, a dit Gillis. Nous devrons permettre à ces gars-là de se remettre en santé.

«Puis, nous serons en mesure d'aller de l'avant. Nous devrons analyser tous les scénarios possibles afin de nous améliorer à chaque position. Je ne sais pas où cela va mener. Nous allons prendre des décisions qui vont améliorer notre profondeur pour les séries, tout en gardant notre noyau de joueurs, et tenter de répéter ce que nous avons fait cette année dans l'espoir d'atteindre notre objectif.»

La liste des blessés était longue chez les Canucks.

Le défenseur Dan Hamhuis sera opéré afin de connaître la gravité de sa blessure abdominale. Mason Raymond pourrait revenir au jeu en novembre en raison d'une blessure majeure au dos. Mikael Samuelsson a été opéré aux muscles abdominaux plus tôt durant les séries.

Christian Ehrhoff (épaule), Chris Higgins (pied), Kevin Bieksa (contusion au ligament latéral interne du genou), Ryan Kesler (hanche), Alexander Edler (deux doigts fracturés) et Henrik Sedin (dos) jouaient tous en dépit de blessures.

Gillis devra prendre des décisions, particulièrement en ce qui concerne l'unité défensive de son équipe.

Bieksa, qui a touché 3,75 millions de dollars US cette saison, et Ehrhoff, qui a reçu un salaire de 3,5 millions, deviendront tous les deux joueurs autonomes sans compensation le 1er juillet.

Bieksa semblait confiant d'en arriver à une entente, même s'il doit accepter moins d'argent.

«Je ne suis pas un gars à l'argent, a-t-il indiqué. Je crois que nous arriverons à nous entendre.»

Pour sa part, Gillis croit qu'il pourra garder les services des deux hommes.

«Présentement, je suis très confiant», a-t-il mentionné.

Les Canucks ont connu la meilleure saison régulière de leur histoire. Ils ont remporté le trophée des Présidents en tant qu'équipe qui a récolté le plus de points. Ils ont aussi établi de nouvelles marques d'équipe avec 54 victoires, 117 points et 27 victoires à l'étranger.

Les Canucks ont marqué le plus de buts à travers la LNH et en ont accordé le moins.

Daniel Sedin a remporté le championnat des marqueurs avec 104 points et est finaliste au trophée Hart, remis au joueur par excellence du circuit. Le gardien Roberto Luongo est finaliste pour le trophée Vézina, Ryan Kesler pour le trophée Selke, l'entraîneur-chef Alain Vigneault pour le Jack-Adams et Gillis pour le titre de directeur-général par excellence.

Bieksa a déclaré que les Canucks étaient une très bonne équipe et qu'ils n'avaient besoin que de quelques morceaux de plus.

«Nous n'avons pas toutes les pièces, a-t-il analysé. Nous aurions gagné si ç'avait été le cas. Nous étions très près.»