De nombreuses questions plannent au-dessus de la tête des Canucks de Vancouver, à l'issue d'une saison où ils semblaient avoir tous les éléments pour soulever la coupe Stanley.

Un revers de 4-0 contre les Bruins de Boston lors du match no 7 mercredi soir a cependant mis un terme aux espoirs des Canucks de remporter le premier championnat de l'histoire de la concession. La formation de la Colombie-Britannique, qui a mérité le trophée des Présidents remis à la meilleure équipe à l'issue du calendrier régulier de la LNH, est venue à une seule victoire d'être sacrée championne.

Mike Gillis, le directeur général des Canucks, doit maintenant déterminer les raisons pour lesquelles son équipe, qui avait si bien fait en saison régulière -et pendant la majeure partie des séries éliminatoires-, s'est soudainement effondrée en finale tel un château de cartes.

Pourquoi cette équipe, qui a mené la ligue au chapitre des buts marqués en saison régulière, n'a inscrit que huit buts en sept matchs contre les Bruins? Et pourquoi a-t-elle été blanchie deux fois?

Comment cette formation, qui a accordé le moins de buts à l'adversaire durant les 82 matchs de la saison régulière, est-elle parvenue à allouer 23 filets?

Qu'est-il arrivé au jeu de puissance des Canucks, qui n'a marqué que deux fois en 33 occasions contre Boston, et qui leur a même offert trois buts?

Où étaient les frères Sedin?

Daniel Sedin, le meilleur marqueur de la ligue et finaliste au titre de joueur par excellence, n'a enfilé qu'un seul but et récolté trois aides en sept matchs. Le capitaine des Canucks Henrik Sedin, qui a mené au chapitre des mentions d'assistance (19) en séries éliminatoires, n'a pas trouvé le fond du filet des Bruins durant cette série.

Et la question qui reviendra sans cesse sur les tribunes téléphoniques cet été sera très certainement «Qu'est-il arrivé à Roberto Luongo?»

Comment un gardien aussi solide tout au long de la campagne est-il devenu si fragile lors des trois matchs à Boston? Comment a-t-il pu accorder deux buts aussi ordinaires, lors d'un match où son équipe avait plus que jamais besoin de lui?

L'entraîneur-chef Alain Vigneault s'est fait tirer les vers du nez.

«Je ne vais pas analyser le match ce soir», s'est-il contenté de dire immédiatement après la défaite.

«Je crois que n'importe qui, dans cette situation, serait déçu. Je sais que nous avons donné tout ce que nous avions.»

Le centre Ryan Kesler s'est risqué à une remarque.

«Nous n'avons pas marqué, a-t-il dit. C'est ça le problème.»

Gillis pourrait donc vouloir ajouter du poids et de la ténacité à son alignement. Les Canucks n'ont plus d'attaquant de puissance depuis l'époque de Todd Bertuzzi, alors au sommet de son art.

Le noyau des Canucks demeurera identique la saison prochaine. Ils ont 13 joueurs sous contrat, pour une masse salariale avoisinant les 46 millions $ US. Cela signifie que Gillis disposera d'environ 13 millions de dollars pour combler les lacunes de sa formation, et redonner de la vigueur aux siens.

Les défenseurs Kevin Bieksa et Christian Ehrhoff seront joueurs autonomes sans compensation. Bieksa reviendra à coup sûr. L'attaquant Jannik Hansen est joueur autonome avec compensations, mais une autre équipe pourrait être tentée de lui soumettre une offre.

Les Canucks pourraient de nouveau être les favoris la saison prochaine pour soulever le précieux trophée. Leur parcours éliminatoire a toutefois démontré qu'ils avaient besoin d'un peu plus de profondeur, d'expérience et de quelques améliorations.

La question, maintenant, est de savoir si les Canucks trouveront les bonnes réponses.