Sans surprise, le gardien Tim Thomas est le récipiendaire du trophée Conn Smythe, remis au joueur par excellence des séries éliminatoires de la LNH.

Thomas, qui est aussi en nomination pour le trophée Vézina remis au meilleur gardien de la ligue, a été étincelant au cours des présentes séries, récoltant trois jeux blancs, égalant ainsi un record d'équipe. Il a signé les 16 victoires de son équipe.

Le vétéran gardien de 38 ans a d'ailleurs établi un record dans la LNH pour le plus grand nombre d'arrêts en séries, avec 797. Le record précédent appartenait à Kirk McLean, qui avait stoppé 761 rondelles en 1994.

«Dès le moment où tu enfiles des patins pour la première fois, c'est à ça que tu rêves, a mentionné Thomas. Je n'arrive toujours pas à y croire. Je ne le réalise pas encore.

«La coupe Stanley est ce qu'il y a de plus important, et le Conn Smythe est plutôt un honneur.»

Thomas a dû parcourir un long chemin avant d'atteindre la LNH, lui qui a entre autres évolué à Birmingham, Helsinki et Hamilton. Il avait également participé à seulement quatre matchs dans la LNH avant son 30e anniversaire de naissance, séparés par quelques séjours en Finlande.

L'athlète du Michigan a présenté des statistiques très impressionnantes au cours des dernières années. Il a établi un record dans la LNH en terminant la saison régulière avec un pourcentage d'efficacité de ,938 - délogeant Dominik Hasek qui avait affiché un poucentage d'arrêt de ,937 en 1998-1999 avec les Sabres de Buffalo - et a poursuivi sa domination pendant les séries.

Le seul autre joueur des Bruins à avoir remporté le trophée Conn Smythe est Bobby Orr, qui l'a soulevé en 1970 et 1972.

Le style de jeu agressif du gardien a été au coeur de plusieurs débats ce printemps. Thomas a alloué cinq filets au Lightning de Tampa Bay à deux reprises lors de la finale de l'Est et a été pris hors position sur quelques buts importants pendant la finale de la Coupe Stanley.

C'est cepedant lui qui a, plus souvent qu'autrement, fait la différence dans le camp des Bruins.

«Sa façon de jouer, il n'abandonne jamais sur aucune rondelle, tellement qu'il en résulte parfois qu'il accorde un ou des mauvais buts au cours d'un match, a déclaré son entraîneur Claude Julien. Mais tu sais que lorsque le match est en jeu, il ferait les arrêts sur sa tête s'il le pouvait.»

Thomas est seulement le deuxième Américain à avoir été élu joueur par excellence des séries éliminatoires, le premier étant le défenseur des Rangers de New York Brian Leetch, en 1994.

Plusieurs signes laissaient présager une saison extraordinaire pour Thomas dès le début de la campagne en octobre, alors qu'il avait remporté ses six premiers départs sans accorder plus d'un but par rencontre. Et au fur et à mesure que la finale avançait, il était de plus en plus question de lui pour le trophée Conn Smythe, mais Thomas a fait de son mieux pour ne pas y penser et se concentrer sur le travail qu'il avait à accomplir.