L'allure de la série finale de la LNH a pris une toute autre tournure alors que les Blackhawks de Chicago étaient de retour au United Center, samedi.

Une forte pluie a accueilli les joueurs dans la Ville des Vents, mais ça n'avait rien à voir avec la tempête de questions qui les attendait après que les Flyers de Philadelphie eurent créé l'égalité dans la série au meilleur de sept rencontres.

Plus tôt cette semaine, les Hawks ont quitté Chicago avec une confortable avance de 2-0 et semblaient avoir le vent dans les voiles. Un columnist de Chicago a même écrit que la série semblait terminée. Un autre journal écrivait quant à lui que les Blackhawks avaient peut-être disputé son dernier match local.

Ils se sont ensuite rendus à Philadelphie et tout a changé.

«Nous ne sommes pas heureux de revenir de Philly avec deux revers, a indiqué Patrick Sharp. Mais nous réalisons que nous pouvons faire mieux. Nous n'avons toujours pas joué notre meilleur hockey dans cette série. Nous sommes toujours confiants.

«Je pense que cette confiance est toujours dans ce vestiaire et j'espère que nous pourrons nous en servir pour le match No 5.»

Il faut s'attendre à ce que les Blackhawks changent de look pour ce prochain match, qui sera disputé dimanche, à compter de 20 heures.

L'entraîneur-chef, Joel Quenneville, a d'ailleurs retiré Patrick Kane du premier trio à la faveur d'Andrew Ladd dans le quatrième affrontement et a laissé entendre qu'il pourrait de nouveau séparer Kane de Jonathan Toews. Ça pourrait être la clé pour réduire l'immense impact qu'à eu Chris Pronger jusqu'ici. Quenneville semblait d'ailleurs avoir très envie d'apporter des changements.

«Quand nous gagnons, je crois que je suis très patient, a-t-il dit. Quand vous sortez d'un match du genre, vous étudiez divers scénarios. Je pense que nous avons prouvé tout au long de la saison que nous n'avions pas peur de brasser nos cartes. Nous avons plusieurs options.»

Le plus gros souci des Hawks jusqu'ici est Pronger. Le robuste défenseur a complètement neutralisé Dustin Byfuglien et mène tous les joueurs de cette finale avec un différentiel de plus-7 après quatre matchs. Toutefois, il n'hésite pas à donner le crédit à ses coéquipiers.

«Si vous regardez bien, nos attaquants ont fait du très bon boulot, a indiqué Pronger. Si vous regardez notre trio qui produit le plus, c'est celui de (Daniel) Brière, qui les a forcés à jouer en défensive, ce que, de toute évidence, ils ne souhaitent pas. Ils veulent jouer à l'attaque, ils veulent la rondelle et contrôler le rythme du match.»

Avec les Hawks qui parlent d'apporter des changements, il semble que ce sont les Flyers qui ont fait un meilleur travail pour imposer leur rythme dans la série. Mais pour le capitaine des Flyers, Mike Richards, les changements de trios des Blackhawks ne signifient pas qu'ils paniquent.

«Je ne pense pas que nous les avons dans les câbles, a dit Richards. Je pense que tout au long des séries, vous apportez des ajustements selon l'allure des choses et ce que vous constatez. Ils tentent probablement de créer une certaine chimie et de trouver une étincelle offensivement.»

Les joueurs des Flyers ne semblent d'ailleurs pas intimidés à l'idée d'avoir à remporter un match au domicile des Hawks pour remporter la coupe.

«Nous avons été très bons sur la route tout au long de la saison, a expliqué Richards. Nous avons également connu de bonnes séries à l'étranger. Nous n'avons pas à changer la façon dont nous avons joué lors des deux premiers matchs à Chicago. Il suffit de bien exécuter.»