C'est maintenant une série deux de trois pour l'obtention de la Coupe Stanley alors que les deux finalistes ont profité de l'avantage de la glace pour engranger deux victoires.
De fait, les Flyers ont maintenant gagné leurs sept derniers matchs à Philadelphie où ils présentent une fiche de 9-1 depuis le début des séries. Le travail des unités spéciales a certes été un facteur important du rendement des Flyers au Wachovia Center. Le jeu de puissance leur a en effet permis de prendre l'avance en permanence dès les premiers instants du match. Et, les Blackhawks de Chicago ont été incapables de donner la riposte avec leur jeu de puissance avant la troisième période où ils ont finalement donné la frousse aux partisans des Flyers.
La discipline
Pourtant, comme l'on dit dans le monde des courses, les Blackhawks ont tenté en lever de rideau de voler le départ avec un échec-avant intense. Le hic, c'est toutefois qu'il faut inévitablement allier la discipline à l'intensité, sinon on se retrouve au banc des condamnés comme cela a été le cas pour Andrew Ladd et Tomas Kopecky sur des infractions commises en zone offensive. Le premier but des Flyers, celui de Mike Richards, a d'ailleurs été marqué en avantage numérique. Sur ce but, on a eu un bel exemple d'un attaquant qui récupère une mise en jeu perdue. Richards s'est en effet lancé à la poursuite de Nicklas Hjalmarsson pour lui voler la rondelle et surprendre Antti Niemi. Par la suite, la pression exercée par James van Riemsdyk, Claude Giroux, Arron Asham et Chris Pronger a mené au but de Matt Carle. Les Blackhawks ont finalement marqué lorsqu'ils ont profité d'une sortie de zone ratée des Flyers entre Brandon Coburn et Scott Hartnell. Ce dernier n'a toutefois pas tardé à faire oublier son faux pas puisque sa patience avec la rondelle a pavé la voie au but de Claude Giroux qui a bénéficié d'une passe parfaite de Kimmo Timonen. La riposte a mis seulement 51 secondes à venir!
La porte fermée
La période médiane a offert du jeu défensif impeccable par les Flyers qui semblaient s'être donnés comme mission de protéger leur avance de deux buts. Disciplinés et patients, ils ont attendu les ouvertures pour se lancer en attaque. Avec une avance, les Flyers se sont même permis d'employer plus souvent leur troisième duo d'arrières, celui de Lukas Krajicek et Oskars Bartulis. Parlant des arrières des Flyers, plusieurs experts pensaient que Dustin Byfuglien réussirait à épuiser Pronger. Or, bien honnêtement, c'est le contraire qui se produit au fur et à mesure que la série progresse. Pronger ne démontre aucun signe de fatigue malgré ses 30 minutes par matches tandis que Byfuglien donne l'impression d'un gars constamment à bout de souffle. D'ailleurs, c'est probablement pour cette raison qu'on a vu en quelques occasions Marian Hossa prendre sa place au sein du trio de Jonathan Toews et Patrick Kane.
Une fiche parfaite
Les Flyers ont porté leur fiche à 11-0 lorsqu'ils entreprennent la troisième période avec une avance. Excellents pour bloquer des tirs, présents dans leur enclave pour enlever les retours de lancers, ils placent leur gardien, Michael Leighton, dans une situation gagnante. De plus, quand les choses vont bien, la chance vous sourit comme cela s'est produit sur le but de Ville Leino qui a déjoué Niemi avec un tir dans le dos de Kris Versteeg. Ce but s'est tout de même avéré important lorsque les Hawks ont profité d'un avantage de deux hommes pour revenir dans la lutte et donner une fin de match enlevant.