Chris Pronger était exactement ce dont les Flyers de Philadelphie avaient besoin. Sans peur, fort en défensive, il a été le joueur d'impact dont les Flyers rêvaient pour les ramener au premier plan. Ils ont cédé deux choix de première ronde pour l'obtenir.

Les Blackhawks de Chicago aimaient bien Marian Hossa quand le marché des joueurs autonomes s'est ouvert l'an dernier. Bon patineur, Hossa est une menace autour du filet adverse qui sait aussi jouer en défensive. Ils lui ont offert un contrat de 12 ans, pensant qu'il influencerait de façon positive une jeune équipe aspirant aux grands honneurs.

Certains joueurs passent leur carrière à pourchasser la Coupe Stanley sans jamais pouvoir la soulever. Pronger et Hossa sont quant à eux de nouveau en finale. Pronger y est pour une troisième fois en cinq ans avec trois clubs différents. Il a remporté le trophée en 2007 avec les Ducks d'Anaheim, après avoir perdu la finale avec les Oilers d'Edmonton la saison précédente.

«Tout ce que vous entendez, c'est qu'il s'agit du trophée le plus difficile à remporter de tous les sports professionnels. Il n'y a pas de doute, c'est le cas, a dit le défenseur, jeudi. Vous devez être prêt à jouer une bonne vingtaine de matchs, 28 si vous jouez quatre séries de sept rencontres.»

Le parcours de Hossa est encore plus rare. Il disputera sa troisième finale d'affilée avec un troisième club différent. Il a perdu les deux dernières finales, la première avec les Penguins de Pittsburgh contre les Red Wings de Detroit en 2008. Puis, l'an dernier, il s'est de nouveau retrouvé du côté des perdants, alors que les Penguins ont vaincu les Red Wings.

«C'est certain que je veux toucher à ce trophée, a indiqué Hossa. Ce que vous apprenez de tout ça, c'est qu'il s'agit d'une grande occasion. Certains vous diront que cela n'arrive qu'une seule fois dans votre vie. Pour moi, c'est la troisième. Ça n'a pas fonctionné les deux premières et j'espère bien que cette fois sera la bonne. Vous ne pouvez que faire de votre mieux et espérer.»

Hossa n'a obtenu que deux buts en 16 matchs jusqu'ici en séries, mais les Blackhawks montrent un dossier de 12-4 et ont atteint leur première finale depuis 1992.

Il y a un an, Hossa avait marqué 40 buts en saison régulière, mais n'en avait obtenu que six en 23 matchs éliminatoires, aux prises avec une blessure à l'épaule qui a nécessité une intervention chirurgicale après la signature de son contrat.

«Ça me dérange de ne pas marquer plus de buts. Offensivement, je ne suis pas content, a-t-il dit. Ça pourrait être mieux, c'est certain. Mais d'un autre côté, je tente d'aider l'équipe défensivement et d'avoir un différentiel positif. De faire ce que je peux et espérer marquer un paquet de buts.»

C'est ce que Pronger tentera d'empêcher. Mais la confrontation que tous attendent, c'est celle qui opposera sûrement le défenseur format géant de 6'6 et 220 livres à Dustin Byfuglien, 6'4, 257 livres. Byfuglien s'est révélé au cours de ces séries en compagnie de Jonathan Toews et Patrick Kane.

Byfuglien a marqué huit buts, dont quatre buts vainqueurs depuis le début des séries.

«Il a la taille nécessaire et de toute évidence, l'expérience, a dit Byfuglien de Pronger. Il connaît le topo et il sait comment faire face à toutes les situations. Mon travail sera plus difficile.»

Pronger asemblait bien amusé par toutes les questions concernant cette probable confrontation.

«À quoi s'attendre? Wow. Je ne sais pas. Nous verrons bien.»