Après trois jours d'activités à la Coupe du monde de hockey, Équipe Europe est la première à avoir quatre points au classement et elle a démontré qu'elle avait sa place dans ce tournoi.

En battant les États-Unis et la République tchèque, les étoiles de la Slovaquie, de l'Allemagne, de la Suisse, de la Slovénie, du Danemark, de l'Autriche, de la Norvège et de la France ont envoyé un message clair: ils ne sont pas des négligés.

«D'amorcer le tournoi avec une cote de 33 contre 1 selon les preneurs aux livres de Las Vegas, c'est très amusant, a déclaré l'entraîneur-chef, Ralph Krueger. Je n'ai jamais cru ces chiffres. Nous n'avons jamais utilisé de facteur négatif dans notre préparation. Nous avons toujours parlé de trouver notre potentiel et de croire en nos chances contre toutes les équipes de ce tournoi.»

L'Europe l'a trouvé ce potentiel. La production offensive a été l'affaire de l'Allemand Leon Draisaitl, du Slovaque Zdeno Chara, du Slovène Anze Kopitar et de quelques autres. Mais personne n'a vraiment cru que ces étoiles des «autres pays» pourraient jouer comme une équipe nationale.

«Tout le monde a acheté le concept, a expliqué Krueger. Je n'ai jamais vécu une telle chose en 25 ans comme entraîneur, où un groupe s'unit aussi rapidement et au sein duquel ses membres sont prêts à se sacrifier pour les autres.»

La cote de 33 contre 1 était la plus élevée de toutes les équipes dans ce tournoi. Le but de Draisaitl en prolongation contre les Tchèques a placé l'Europe très près d'une place en demi-finales.

«Je suis tellement fier de la façon dont les joueurs se sont regroupés en si peu de temps et de la façon dont ils représentent leur pays, ajoute Krueger. Ce n'est pas de la chance.»

Non. C'est du talent.

Le gardien slovaque Jaroslav Halak a stoppé 63 des 65 tirs auxquels il a fait face à ses premiers matchs depuis mars, en raison d'une blessure à l'aine. Chara fait ce qu'il fait de mieux à la ligne bleue et Kopitar et Marian Hossa excellent. Ces joueurs sont tous des vedettes de la LNH et réunis, ils ont fait mieux que tout ce que leur équipe nationale aurait pu faire dans ce tournoi.

«Nous sommes très excités par ce que nous avons accompli au cours des deux premières rencontres, a souligné Kopitar. Nous demeurons dans l'instant présent. Nous avons réalisé qu'il se passe présentement quelque chose de spécial.»

Après ces deux victoires, Krueger a affirmé que l'Europe «n'en avait pas terminé». Si le Canada bat les États-Unis mardi soir, l'Europe accédera aux demi-finales. Mais il reste un important test: le Canada, mercredi.

«Ce sera une autre paire de manches, a admis Hossa. Ce sera une belle occasion de voir où nous en sommes exactement. C'est certain qu'ils sont les grands favoris, alors nous tenterons de les surprendre.»

Comme ils ont surpris tout le monde jusqu'ici.